Mort de Horst Köhler, ancien émissaire de l’ONU pour le Sahara

L’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, est décédé samedi à l’âge de 81 ans « après une courte et grave maladie », a annoncé la présidence allemande.

Président de l’Allemagne (de 2004 à 2010), directeur général du Fonds monétaire international (FMI, 2000 à 2004) et président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD, 1998 à 2000), Horst Köhler a été nommé émissaire pour le Sahara le 16 août 2017 par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

M. Köhler démissionnera en mars 2019 de son poste d’émissaire de l’ONU pour le Sahara, juste après le deuxième round des pourparlers quadripartites (Maroc, Algérie, Mauritanie et « polisario ») tenus les 5 et 6 décembre 2018 et poursuivies les 21 et 22 mars 2019 au au Château Le Rosey à Bursins à proximité de Genève.

Horst Köhler avait invoqué des « raisons de santé » mais l’Algérie et son appendice séparatiste ne lui avaient laissé aucun espoir pour des progrès rapides sur le dossier.

«Le Royaume du Maroc a pris note, avec regret » de la démission de M. Köhler, a écrit dans un communiqué le ministère des affaires étrangères marocain, en lui «rendant hommage pour les efforts qu’il a déployés depuis sa nomination».

Depuis sa prise de fonction, Horst Kohler a laborieusement essayé de relancer la recherche d’une solution pour le Sahara. Après six ans d’interruption de dialogue, il avait réussi à faire reprendre langue aux parties concernées, notamment en les réunissant en Suisse à deux reprises.

Le blocage de ce processus est dû principalement à Algérie, qui en refusant de reprendre sa place aux pourparlers quadripartites voudrait se soustraire à sa responsabilité en tant que partie prenant à ce conflit régional artificiel.