Pérou: grave scandale de corruption d’une députée pro-« rasd » par l’ambassade d’Alger à Lima. Quand le collimateur.ma choisit la plaie et lève le lièvre.

Le 22 mars 2023, un influent hebdomadaire péruvien, « Caretas », s’interrogeait sur l’origine mystérieuse de fonds utilisés par la dénommée Sigrid Bazán, ancienne chroniqueuse du quotidien « La República », députée socialiste depuis 2021, pour l’acquisition d’un appartement luxueux au quartier d’affaires de Lima, Valle Riestra et Miro Quesada, à San Isidro, pour la somme (excusez du peu!) de 330 000 $. L’article de « Caretas » n’avait à aucun moment soupçonné l’implication d’Alger, via son ambassade à Lima, dans ce qui allait devenir un véritable scandale de corruption.

Pourtant, tous les indicateurs convergeaient vers l’ambassade d’Alger, passée championne dans « la diplomatie des chèques ». Ce que lecollimateur.ma a mis en évidence dans un article paru le 6 avril 2023, sous ce titre: « Scandale. Les secrets d’un pot-de-vin de 330 000 $ versé par Alger à une « journaliste » péruvienne pour défendre la pseudo-« rasd » ». Et pour s’en apercevoir, il n’était qu’à constater le zèle que la valeureuse ex-« journaliste » péruvienne mettait dans la défense du faux « peuple sahraoui » et, par ricochet, ses réquisitoires incendiaires contre le Maroc, accusé sans autre forme de procès d’ « occuper le Sahara occidental ».

 

 

Aussi loin que l’on se souvienne, l’embrigadement de l’ex-chroniqueuse  du quotidien péruvien « La República » par l’ambassade d’Algérie daterait de 2017, quand, à la faveur d’un contrôle policier à l’aéroport international de Lima, Jorge Chávez, une pseudo-« diplomate sahraouie » dénommée Khadijetou El Mokhtar, munie d’un passeport espagnol, avait été arrêtée et refoulée pour « usurpation de la fonction de diplomate », -« ambassadrice de la rasd », ainsi s’était-elle alors présentée à la Police aux frontières péruvienne (PAF). Le Pérou, qui ne reconnaissait alors pas la « rasd », avait dénié ce statut à la fausse « diplomate sahraouie ».

C’est à ce moment-là qu’est intervenue l’ambassade algérienne pour mobiliser, chèques à l’appui, de pseudo-activistes péruviens, notamment des acteurs associatifs et des journalistes, pour contester la décision souveraine des autorités péruviennes. Sigrid Bazán, par qui le scandale est arrivé, faisait partie des « recrues » de l’ambassade d’Alger. Il suffit de consulter ses sorties flamboyantes dans les colonnes des médias et sur la centrifugeuse des réseaux sociaux, pour se rendre à l’évidence.

Lecollimateur.ma ne croyait pas avoir levé le lièvre, en évoquant la piste d’une corruption présumée par l’ambassade algérienne de l’ex-journaliste de « La República ».

 

 

Notre article, qui a été visualisé au Pérou plus de 112. 000 fois pendant seulement 2 jours, a aussi et surtout fait réagir d’éminentes personnalités politiques péruviennes, notamment le maire de Lima (membre du parti libéral-conservateur Rénovation populaire (RP), 5ème autorité politique du pays par ordre de préseance. « Scandale: Les secrets d’un pot-de-vin de 330 000 dollars versé par Alger à une « journaliste » péruvienne pour défendre son pseudo « rasd » », a-t-il tweeté, en reprenant le titre de l’article de lecollimateur.ma, traduit en espagnol par notre confrère Said Jedidi, directeur du site « Infomarruecos ».

 

 

Une avalanche de réactions suivront dans les médias péruviens et sur les réseaux sociaux, exigeant l’ouverture d’une enquête sur une implication algérienne dans le financement par Alger de l’acquisition par l’ex-journaliste Sigrid Bazán, d’un appartement chic dans San Isidro, l’un des districts les plus développés du Pérou, surnommé « le poumon vert » du Pérou.

Dos au mur, Sigrid Bazán, proche du président lénino-marxiste, destitué et emprisonné le 7 décembre 2022 après une tentative avortée d’instauration de l’état d’urgence, a reproduit l’article de le collimateur.ma, alléguant que ses informations étaient des « fake news », mais en prenant le soin de désactiver les commentaires, ce qui dénotait encore une fois une tentative sournoise, de surcroît malveillante, de maquiller la vérité qui était pourtant éclatante.

 

 

Et ce n’est surtout pas le procureur des Crimes financiers qui dira le contraire. Après les révélations de lecollimateur.ma, le parquet péruvien s’est saisi de cette affaire en se disant déterminé à faire toute la lumière sur ce scandale retentissant.