Par Omar SALIM*
Oui, le Collimateur fête ses trois ans d’existence, envers et contre tout. Lorsque son initiateur se lança dans l’aventure, personne, peut-être à juste titre, ne se serait hasardé à miser la moindre livre libanaise sur sa réussite ou ne serait-ce que sur sa survie. Certains esprits malveillants pronostiquaient sa mort à ses premiers balbutiements. Projet mort-né ? Que nenni.
Grâce à son courage, à sa ténacité, à son endurance, M’Hamed Hamrouch, ce journaliste au long parcours a pu, non sans mal, relever le défi. Sans soutien sonnant et trébuchant, sans équipe ou presque, sans moyens techniques sophistiqués, Hamrouch parvint cependant à attirer l’attention d’un public qui n’en finit pas de grossir. Et ce, grâce en grande partie à la clarté de sa ligne éditoriale. Là où d’autres voguent par monts et par vaux selon l’humeur ou les fluctuations et autres soubresauts des relations internationales, Hamrouch, en patriote convaincu, mit résolument Le Cap vers l’Est d’où nos chers voisins ne déversent sur ce Maroc tant jalousé que haine et proscription. Il réussit à pénétrer, à perforer le régime Algérien jusqu’à connaître le Pedigree de ses moindres protagonistes, tous ses acolytes, du plus haut gradé au plus petit de ses sous-fifres.
Aussi le Collimateur ne se complaît-il pas dans une propagande de pacotille mais soumet à la sagacité de ses lecteurs des articles réfléchis, documentés, argumentés, fouillés par conséquent crédibles car irréfutables. Ce qui ne manqua pas, certes, d’interpeller certaines Institutions et quelques organismes étatiques, mais pas en nombre suffisant pour permettre au Collimateur de s’épanouir, de se développer davantage, d’investiguer plus encore.
L’argent, voilà le nerf de la guerre. Il serait donc judicieux que les départements compétents se penchent sur la question de la répartition équitable de la manne publicitaire de l’État entre les différents sites électroniques et ne plus favoriser untel ou un autre, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui.
En tout état de cause, le Collimateur poursuit son petit bonhomme de chemin en toute sérénité, sans grands moyens, mais avec fierté et la tête haute. Quant aux chiens médisants, force est de constater qu’ils ont cessé d’aboyer. En ne faisant que son boulot, le Collimateur a fini par leur apposer une muselière. Dans « La peste » d’Albert Camus, au début de l’épidémie à Oran, le docteur Rieux s’exclama: « L’essentiel est de faire son métier ». Le Collimateur a reçu le message 5 sur 5.
Joyeux anniversaire!!
*Journaliste-Ecrivain