Bosnie-Herzégovine: Washington fustige la «rhétorique séparatiste» du bosno-serbe Milorad Dodik

Le Département d’Etat américain a réagi énergiquement vendredi aux velléités séparatistes de la « Republika Srpska » (« République serbe »), située dans le nord de la république fédérale de Bosnie-Herzégovine. « Les États-Unis rejettent les propos tenus le 9 mars 2023 par le président de la Republika Srpska, Milorad Dodik, dans lesquels il cherchait à saper la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine et menaçait à plusieurs reprises de sécession de la Republika Srpska de la Bosnie-Herzégovine », a déclaré le porte-parole du Département d’Etat américain, Ned Price.

« La rhétorique séparatiste et les menaces contre l’Accord de paix de Dayton sont irresponsables, dangereuses et préjudiciables aux progrès de la Bosnie-Herzégovine vers une plus grande intégration euro-atlantique », a dénonce Ned Price, en réaffirmant l’engagement des Etats-Unis défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et le caractère multiethnique de la Bosnie-Herzégovine.

Les accords de paix de Dayton ont mis fin à la guerre en Bosnie-Herzégovine en novembre 1995 après trois ans d’une guerre intense et cruelle. Signés à l’époque par le président de la Yougoslavie (Slobodan Milošević), le président de la Croatie (Franjo Tudjman) et le président de la Bosnie-et-Herzégovine (Alija Izetbegovic), ces accords, du nom d’une ville américaine située en Ohio où se sont déroulées les négociations de paix entre les trois parties belligérantes, ont prévu la mise en place d’un système de gouvernance tripartite permettant de conserver l’intégrité territoriale de la Bosnie, tout en laissant une large autonomie aux entités croato-musulmane d’une part et serbe d’autre part.