Oubi Bouchraya Bachir a annoncé jeudi sa démission de son poste de « représentant du polisario en Europe ». « J’ai présenté aujourd’hui ma démission par écrit au SG du polisario », a-t-il écrit sur son compte twitter.
« De profonds désaccords avec le SG du polisario (Brahim Ghali) m’ont forcé à prendre cette décision difficile », a-t-il expliqué, sans plus amples détails.
1/2.Después de una petición firme hace meses, hoy presenté mi dimisión por escrito al #SG del #POLISARIO de mi cargo “encargado de Europa y UE”. Le agradecí la confianza, pero discrepancias profundas con él sobre la visión y los métodos me obligaron a tomar esta difícil decisión.
— Oubi Bachir (@oubibachir) December 14, 2022
Le départ de Bouchraya intervient sur fond de préparatifs du « 16è congrès » du mouvement séparatiste, prévu le 13 janvier 2023.
« Profonds désaccords » ou « guerre d’ego »?
Brahim Ghali, imposé par Alger depuis 2015 à la tête du « polisario », serait à nouveau candidat à sa propre succession. Cette expectative est vue d’un mauvais oeil par d’autres prétendants, à leur tête Bachir Mustapha Sayed (frère du père fondateur du Polisario El Ouali Mustapha Sayed) et Mohamed Lamine Ould El Bouhali, ancien chef de « l’armée sahraouie ».
Cette guerre d’ego éclate à un moment où la thèse séparatiste essuie sa pire débâcle depuis 47 ans, en raison de l’adhésion internationale massive à l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie au Sahara.