La Chine continue de renforcer régulièrement son arsenal nucléaire et pourrait avoir 1.500 têtes nucléaires d’ici 2035, a indiqué mardi le Pentagone dans un nouveau rapport.
Le stock nucléaire actuel de Pékin a dépassé les 400 têtes nucléaires, a souligné le département américain de la Défense dans son rapport annuel au Congrès sur la puissance militaire de la Chine.
D’ici 2035, le Pentagone s’attend à ce que l’armée chinoise achève la modernisation de ses forces militaires.
En janvier, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) a indiqué que la Chine possédait 350 têtes nucléaires.
L’année dernière, le Pentagone a affirmé que la Chine atteindrait 1.000 têtes nucléaires d’ici 2030.
L’arsenal nucléaire de Pékin représente encore une petite partie de la taille de celui de la Russie et des États-Unis, qui représentent ensemble 90% des armes nucléaires mondiales.
En janvier, la Russie était en tête avec 5.977 têtes nucléaires devant les États-Unis (5.428 têtes nucléaires), selon SIPRI.
L’arsenal nucléaire de Washington et de Moscou est limité par le nouveau traité de réduction des armements stratégiques, que les deux pays ont convenu en 2021 de prolonger de cinq ans.
La Russie a reporté lundi les pourparlers prévus sur le contrôle des armements avec les États-Unis qui devaient avoir lieu cette semaine au Caire.
La Chine a refusé de se joindre aux pourparlers, arguant que les arsenaux de la Russie et des États-Unis sont beaucoup plus importants que les siens.
En 2021, l’armée chinoise a lancé environ 135 missiles balistiques à des fins de test et d’entraînement, soit plus que le reste du monde, selon le rapport.
La Chine renforce également ses capacités spatiales et anti-spatiales, indique le rapport, et ce en développant une gamme de technologies, notamment des missiles à destruction cinétique, des lasers au sol et des robots spatiaux en orbite.