Le timing est tout sauf innocent. Hier dimanche 13 novembre, le ministre algérien de « l’Ingérence » Ramtane Lamamra reçoit en grande pompe le « diplomate » de la milice séparatiste du « polisario » et, ce lundi 14 novembre, le leader du mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, a été condamné à perpétuité pour « séparatisme et terrorisme ».
13/11/2022
Procès expéditif contre la Kabylie. Dossiers vides.
Condamnations surréalistes.
Heureux pour les libérés.
Courage pour ceux qui restent en prison. La Kabylie sera bientôt indépendantehttps://t.co/e5bNdtv8MR— FERHAT MEHENNI (@FerhatMhenni) November 14, 2022
Prison à vie pour le leader d’un peuple kabyle fier et digne (6 million d’habitants, soit environ 15 % de la population algérienne) et « tapis rouge » pour le représentant du faux « peuple sahraoui » (20.000 « réfugiés »).
#Lamamra 🇩🇿 s’entretient avec #Ould_Salek sur les développements de la #cause_sahraouie 🇪🇭
🔗https://t.co/w1MyjNRGgF pic.twitter.com/3vNm4vqW7Q
— ALGÉRIE PRESSE SERVICE | وكالة الأنباء الجزائرية (@APS_Algerie) June 22, 2022
Une sanction pénale invoquée généralement pour les crimes les plus graves, alors qu’il s’agit ici de revendication d’autonomie légitime, de surcroît pacifique, et une prime pour un mouvement séparatiste armé, dont les connexions avec les terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et l’ »État islamique au Grand Sahara » (antenne saharienne de Daech) ne sont plus à démontrer.
Évidemment, la junte algérienne ne peut encourager l’autodétermination ailleurs, et la combattre en Kabylie, qui préexiste à l’Algérie.
Une vision surréaliste du « droit des peuples à l’autodétermination » qui confirme, à qui veut bien voir encore, que la junte baigne complètement dans la schizophrénie.