« Autodétermination », une schizophrénie algérienne

Le timing est tout sauf innocent. Hier dimanche 13 novembre, le ministre algérien de « l’Ingérence » Ramtane Lamamra reçoit en grande pompe le « diplomate » de la milice séparatiste du « polisario » et, ce lundi 14 novembre, le leader du mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, a été condamné à perpétuité pour « séparatisme et terrorisme ».

 

 

 

Prison à vie pour le leader d’un peuple kabyle fier et digne (6 million d’habitants, soit environ 15 % de la population algérienne) et « tapis rouge » pour le représentant du faux « peuple sahraoui » (20.000 « réfugiés »). 

 

 

 

Une sanction pénale invoquée généralement pour les crimes les plus graves, alors qu’il s’agit ici de revendication d’autonomie légitime, de surcroît pacifique, et une prime pour un mouvement séparatiste armé, dont les connexions avec les terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et l’ »État islamique au Grand Sahara » (antenne saharienne de Daech) ne sont plus à démontrer.

Évidemment, la junte algérienne ne peut encourager l’autodétermination ailleurs, et la combattre en Kabylie, qui préexiste à l’Algérie. 

Une vision surréaliste du « droit des peuples à l’autodétermination » qui confirme, à qui veut bien voir encore, que la junte baigne complètement dans la schizophrénie.