Il semblerait que l’offre de réconciliation faite par le Roi dans son 22ème Discours du Trône n’ait pas trouvé d’écho à Alger. Pour l’heure et jusqu’à preuve du contraire, pas l’ombre d’un communiqué sur le fil de l’agence de PRESQUE officielle (APS), pas un poil de réaction officieuse dans les colonnes improbables de la presse écrite, encore moins dans le vaste champ « idiot-visuel »…
Sans vouloir forcer l’interprétation, ni aller vite en besogne, on peut déjà anticiper la réponse. Alger a déjà -et à maintes reprises!- décliné l’appel royal à la réconciliation, à la réouverture de la frontière terrestre commune… Il ne faut donc pas s’étonner si, une nouvelle fois, l’oligarchie vert-kaki reste sourde à ce nouvel appel du coeur du Roi Mohammed VI, pour mettre à plat les différends bilatéraux et envisager l’avenir commun avec confiance et sérénité.
Faut-il pour autant « fermer sa porte » sans faire le jeu malsain d’un voisin de l’est qui ne veut toujours pas entendre raison et revenir à de meilleurs sentiments?
Il faut préciser que l’appel du Roi puise sa force et son bien-fondé dans la légitimité d’une revendication populaire exprimée de part et d’autre de la frontière, voire au-delà. En réitérant cet appel resté jusqu’ici sans écho, le Souverain s’acquitte en son âme et conscience, « devant Dieu, l’Histoire et nos concitoyens », de cette « responsabilité politique et morale de la persistance du statu quo » (Cf: 22è Discours du Trône).
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Souverain a clos son discours par cette Parole de Dieu: « Si Allah sait qu’il y a quelque bien dans vos cœurs, Il vous en donnera autant« .
Le Roi a placé une nouvelle fois la balle dans le camp d’Alger, qui devra désormais démontrer sa « bonne foi » et oeuvrer, à l’unisson, pour tourner la page des contentieux qu’elle n’a eu de cesse d’inventer dans le dessein morbide de freiner tout élan de réconciliation bilatérale, préalable à l’édification de ce « Maghreb des peuples » appelé des voeux communs.
Parlons clair, parlons vrai: Le régime algérien qui a fait de la théorie de « l’ennemi extérieur », sa planche de salut, ne renoncera pas facilement à son hostilité anti-marocaine, devenue étrangement une question existentielle! Sa raison d’être…
Le silence de tombe où s’enferme aujourd’hui la junte tient certainement là. Et ce n’est pas demain la veille qu’elle changera d’avis.
Il y va de sa survie !!