Au terme de sa visite en Algérie, le Secrétaire d’État adjoint par intérim aux affaires du Proche Orient, Joey Hood, a été interviewé par l’APS (agence de presse algérienne). Après lui avoir servi le plat d’entrée, qui est pourtant l’objet de sa visite (Libye et Sahel), le journaliste s’est vite rabattu sur la question de vie ou de mort de l’Algérie: le Sahara marocain.
Comme le responsable américain était jovial et très avenant envers l’Algérie et l’inénarrable Lamamra, le journaliste a cru qu’il pouvait lui soutirer une déclaration qui va de pair avec les thèses algériennes. Mais mon vieux, c’est un responsable américain ! Il n’est ni un Sud-africain, ni un Vénézuélien, ni un Cubain.
La réponse du secrétaire d’Etat adjoint est toute faite: « Notre position est claire sur ce sujet. Nous voulons que le processus mené par l’ONU puisse trouver une solution qui serait acceptée par toutes les parties afin d’instaurer la paix et la stabilité. Une solution qui sera bénéfique pour la région et pour laquelle nous allons déployer nos efforts et notre énergie. Nous souhaitons la nomination, dans les brefs délais, d’un nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU que nous devrons soutenir avec l’aide de nos partenaires y compris l’Algérie ».
Remarquez en passant que le responsable américain n’a pas prononcé le mot « Sahara » et qu’en fin de compte, il a réitéré la position de l’administration américaine depuis l’arrivée de Joe Biden. Le président Biden, faut-il le rappeler à nos voisins algériens, n’est pas revenu sur la reconnaissance de la marocanité du Sahara par son prédécesseur Donald Trump.
Autant dire que l’APS et les caporaux en chef n’ont pas entendu ce qu’ils voulaient entendre de Joe Hood. Ils ont oublié qu’ils ont affaire à un diplomate américain qui ne change ni de ton, ni de ligne politique selon la position géographique où il se trouve.