Le premier rapport sur les droits de l’Homme édité sous l’Administration Biden est tombé dans la soirée de ce mardi 30 mars 2021. Un changement majeur est à noter dans la nomenclature de ce rapport qui, contrairement aux éditions précédentes où un chapitre était consacré au Maroc et un autre au « Sahara occidental », ne trace aucune ligne de démarcation entre le Royaume et ses Provinces sahariennes.
C’est la première fois que la situation des droits de l’homme est appréhendée sur l’ensemble du territoire marocain et non distinctement comme c’était le cas auparavant.
Le porte-parole du Département d’État américain, Ned Pierce, en avait annoncé la couleur quand, lors d’un point de presse tenu le 22 février 2021, il avait traité la question du Sahara comme étant une affaire interne au Maroc. « Nous continuerons à soutenir le processus de l’ONU pour une solution juste et durable au conflit de longue date au Maroc« , avait affirmé M. Pierce, qui avait été interrogé si la nouvelle administration US allait « revoir » la décision de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses Provinces sahariennes.
Une évolution importante est donc à noter dans la nomenclature choisie pour traiter de la question du Sahara, jusque-là qualifiée par le Département d’État de « regional dispute » (conflit régional). Ned Pierce a évoqué l’expression « Dispute in Morocco », ce qui dénote non seulement du fait que pour la nouvelle administration la souveraineté du Royaume sur son Sahara ne fait pas de doute, mais qu’en plus de cela le traitement de ce différend relève du respect du principe de l’intégrité territoriale.