Rebondissement judiciaire spectaculaire dans la tristement célèbre affaire « des véhicules dits polisario ». Entre le 24 et 26 janvier 2021, 15 inculpés issus des camps de Lahmada-Tindouf ont été déférés devant le tribunal criminel d’Aïn Témouchent, relevant de la collectivité du même nom située à l’ouest de l’Algérie entre les wilayas d’Oran, Tlemcen et Sidi-Bel-Abbès. Les inculpés ont écopé de peines allant de 3 ans de prison ferme jusqu’à la perpétuité pour les premiers responsables des réseaux de trafiquants de voitures appartenant aux « officiers » du Front Polisario, apprend lecollimateur.ma auprès de sources concordantes.
Ce verdict ne nous dit toutefois pas si les 8.000 victimes (bien huit mille) éparpillées à travers plusieurs wilayas algériennes comme Oran, Mostaganem, Tlemcen, Béjaïa, Blida et Alger, seront indemnisées. Fait curieux, parmi ces victimes, figure un journaliste du quotidien « El Watan », ex-journaliste de l’Agence de presse algérienne, APS, parangon de la propagande pro-séparatiste. Ce dernier, selon notre confrère Hichem Aboud, ex-Rédacteur en chef de la revue « El Djeïch », aurait déboursé 180 millions de dinars à un trafiquant polisarien, avant de se voir saisir sa voiture achetée au prix d’or au motif que sa carte grise a été falsifiée (voir vidéo ci-contre).
Valence-Mostaganem, le circuit du trafic « des véhicules polisario »
« Depuis 2017, un réseau de « réfugiés sahraouis » introduisent en Algérie des voitures immatriculées en Espagne en les embarquant dans les bateaux qui assuraient la liaison maritime Valence-Mostaganem inaugurée le 13 mars 2016″, explique notre confrère « Algériepart ».
« Ces ressortissants sahraouis achètent des voitures d’occasion en Europe et particulièrement en Espagne pour les introduire ensuite en Algérie. Bénéficiant de plusieurs largesses qui leur sont consenties par les autorités algériennes en leur qualité de réfugiés dans les camps de Tindouf, les propriétaires sahraouis de ces voitures ne dédouanent pas ces véhicules qui sont introduits dans le cadre de l’admission temporaire bénéficiant de la suspension totale des droits et taxes, pour utilisation d’un véhicule touristique ou commercial en l’état ».
A Mostaganem, relève encore notre confrère, « les activistes du Polisario ou ressortissants sahraouis revendent leurs voitures qu’ils n’ont pas dédouanées ni ressorties du territoire national à l’issue des six mois autorisés par la procédure de « l’admission temporaire « . Les propriétaires sahraouis revendaient leurs véhicules d’occasion à un réseau de trafiquants et de faussaires qui s’était déployé depuis 2017 au niveau d’une station-service située dans la commune de Hadjadj à environ 30 km d’est de wilaya de Mostaganem. Squattant les lieux, les revendeurs des voitures dites Polisario ont créé un nouveau marché parallèle.
Les services de la Gendarmerie Nationale ont mené leur enquête pour dresser plusieurs rapports sécuritaires alertant les autorités locales sur les dangers de ce nouveau trafic de véhicules importés depuis l’Espagne.
Une alerte tombée dans l’oreille d’un sourd. Toujours selon « Algériepart », « les différents walis qui se sont succédés à la tête de la wilaya de Mostaganem ont laissé faire les trafiquants sans agir ni bouger le petit doigt. Les conséquences fut désastreuses: près de 3000 véhicules immatriculés en Espagne furent revendus en toute illégalité par la filière des trafiquants des « véhicules dit Polisario ». Ces véhicules ont été ensuite acheminés dans plusieurs wilayas répartis sur l’ensemble du territoire national ».
Les premières plaintes dénonçant des documents administratifs falsifiés ont permis aux services de sécurité de lancer une vaste enquête à partir de l’été 2019. Une quinzaine de membres actifs des réseaux de trafic de ces véhicules d’occasion importés depuis l’Europe ont été interpellés et présentés devant plusieurs juridiction à Ain Témouchent, Oran ou Mostaganem.
Rien que dans la wilaya d’Oran, plus de 280 voitures achetées par des victimes algériennes arnaquées par les fraudeurs et trafiquants ont été saisies par les brigades mobiles des Douanes ou des brigades de la Gendarmerie.
Les nouveaux propriétaires de ces voitures trafiquées ont été entendues en tant que « victimes » par les services de sécurité. Or, ils n’ont jamais été indemnisées après avoir subi un lourd préjudice financier alors que ces citoyens pensaient avoir fait « une bonne affaire » en achetant des voitures d’occasion à des prix plus ou moins alléchants.
« Notons enfin que les importateurs sahraouis affiliés au Polisario n’ont jamais été inquiétés par la justice algérienne ni recherchés par les services de sécurité. Et pourtant, ils sont les principaux responsables de ce trafic à large échelle appelé « le trafic des véhicules dits Polisario », dénonce la même source.
Cette affaire de trafic de voitures n’est toutefois que la partie émergente de l’Iceberg d’un « bizness » à grande échelle auquel les barons du polisario s’adonnent depuis longtemps, notamment la vente d’armes aux groupes jihadistes s’activant dans la région sahélo-saharienne, sans compter évidemment le trafic de cocaïne en provenance des cartels latino-américains, encore moins celui des aides humanitaires -dont le lait des nourrissons!-, lesquelles sont revendues sur les marchés noirs de Nouadhibou, Bamako, Niamey, voire Alger elle-même!