L’ouverture, en octobre dernier, par les Émirats Arabes Unis d’un consulat général dans le Sahara marocain « devrait être suivie » par d’autres États du Golfe, affirme Gérard Vespierre, directeur de Recherche à la Fondation d’Études pour le Moyen-Orient (FEMO) et président de Strategic Conseils dans une analyse parue mardi dans le quotidien français « La Tribune ».
Dans cette analyse, le chercheur et conférencier en géopolitique revient sur le développement des relations maroco-émiraties dans les différents domaines depuis les années 70.
La décision émiratie d’ouvrir un consulat à Laayoune, intervenue quelques semaines avant la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara constitue un « acte diplomatique fort », relève le chercheur et conférencier en géopolitique, ajoutant qu’à travers cette ouverture, les Émirats Arabes Unis « reconnaissent de ce fait la souveraineté marocaine sur le Sahara ».
Outre ce « leadership », cet acte a « certainement » été pour le Prince héritier Mohamed ben Zayed un « évènement tout-à-fait particulier », note M. Vespierre, rappelant la participation de ce dernier, dans sa jeunesse, à la Marche verte, qui avait pour objectif « diplomatique et symbolique de signifier la volonté de souveraineté marocaine sur le Sahara ».
« Sa présence, en tant que jeune adolescent, lors de cette marche de 1975, traduit pleinement la pérennité à la fois des relations et de l’engagement émirien auprès du Royaume marocain », relève le chercheur.
M. Vespierre revient également sur les relations économiques entre les deux pays qui se sont « régulièrement développées » parallèlement aux relations politiques, avec notamment un comité conjoint émirien-marocain mis en place dès 1985.
Mais la coopération économique revêt d’autres aspects dans les domaines industriels et financiers, observe-t-il, faisant état de l’existence d’un flux « important » d’investissements émiratis vers le Royaume, ainsi que d’opérations industrielles directes et d’investissements dans le domaine des infrastructures de santé.
D’autres sujets, comme les questions sécuritaires revêtent, pour les deux pays « une grande importance », souligne l’auteur de l’analyse, faisant observer que la lutte contre le terrorisme et l’État islamique constitue des « nécessités d’échange et de collaboration ».