Vendredi 4 décembre 2020, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, également en charge des Cultes, s’était fendu d’une accusation stupéfiante, à la limite de la loufoquerie: « Les « tentacules du Maroc » s’étendent loin et empêchent un Islam autonome de se développer en Belgique!
« Q » ou Van Quick, ou même simplement Quick comme les fast-foods, alléguait que les lieux de culte en Belgique, particulièrement la Grande Mosquée de Bruxelles, étaient infiltrés par le Maroc à des fins « d’espionnage ».
« J’ai été estomaqué d’observer une série de déclarations d’une rare agressivité à l’égard d’un pays aussi engagé avec la Belgique et l’Europe dans des chantiers hautement stratégiques », a rétorqué l’ambassadeur du Maroc en Belgique, dans une interview publiée sur le site du magazine « Le Vif ».
« On ne peut pas solliciter la coopération du Maroc pour des dossiers sensibles et plaider pour plus de complicité dans leur gestion et en même temps le décrier sur la place publique en l’accusant injustement d’espionnage et d’ingérence », a martelé Mohamed Ameur, qualifiant d’ »infondées, incompréhensibles et inacceptables », les accusations d’ »ingérence » du Maroc dans la gestion des mosquées en Belgique.
Infondées, ces accusations le sont d’autant plus que le motif invoqué par M. Quick – l’homme qui tire plus vite que son ombre- est une prétendue « proximité » du président de l’Association de gestion de la Grande Mosquée de Bruxelles, Salah Echallaoui (par ailleurs vice-président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique), avec le pouvoir marocain.
Mais passons, car M. Quick est un provocateur professionnel, et pas « iniquement » contre le Maroc. Il n’est qu’à consulter les nombreux « costards » qui lui ont été taillés par nos confrères belges, pour s’apercevoir de la frivolité du personnage.
Un personnage loufoque…
« Vincent Van Quickenborne est du genre pressé. Doué aussi. Il faut l’être en politique, ne serait-ce que pour transformer un nom imprononçable en véritable marque. Et il l’a fait, en un temps record. Ancien nationaliste, aujourd’hui libéral à la limite de l’ultralibéralisme, accro à Twitter et aux nouvelles technologies, il a toujours su se faire remarquer. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il est plus qu’un simple provocateur », croque ce site belge « moustique.be ».
« Avec lui on a parfois l’impression d’être accompagné d’un adolescent. Il raconte des blagues, se passionne pour les nouvelles technologies et joue avec ses gadgets électroniques en plein boulot. Ça peut surprendre, voire agacer », brosse le même site.
Et d’ajouter: « »Q », donc, ne perd donc pas son temps. Et ses valeurs? « En 1999, il se disait républicain et défendait le droit à fumer des pétards. Je pense d’ailleurs qu’il a dû en consommer quelques-uns, c’est quelqu’un qui aime essayer », glisse un ancien élu qui l’a côtoyé sur les bancs du Sénat de 1999 à 2003. Un journaleux raconte: « J’ai toujours bien aimé l’avoir en interview le matin pour ma radio. Mais il fallait que je fasse gaffe à une chose: il arrivait après avoir passé sa nuit en boîte. Alors, il bouffait tous les croissants. Est-ce qu’il repartait travailler directement après? Oui, parfois ».
Voilà, la messe est dite ou « presque ». Entre spiritueux et spiritualité, il n’y a qu’un pas à franchir. M. Quick l’a franchi…
Espérons qu’une fois éveillé, M. Quick ne viendra pas solliciter les services marocains pour aider son pays dans la lutte antiterroriste.