Une circulaire du ministre algérien des affaires islamiques, dont lecollimateur.ma détient copie, a été distribuée aux directions régionales dudit ministère, intimant aux imams de consacrer les prêches de ce vendredi 18 décembre 2020 à « la normalisation avec l’entité sioniste spoliatrice au détriment des peuples opprimés et leur droit à l’autodétermination ».
Le département des Affaires islamiques en s’embarrasse pas d’utiliser un Hadith du Prophète Mohammed pour tenter de donner un vernis de légitimité religieuse à une circulaire pourtant dégoulinante de haine et de rancune envers le Maroc, au mépris de la même appartenance religieuse, pour ne pas parler de la même communauté de langue, de culture et de géographie. « Le musulman est le frère du musulman, il ne l’opprime pas, il ne l’abandonne pas et ne le méprise pas », dit le Hadith qui a été sorti de son contexte et utilisé de manière à présenter le Maroc comme un « oppresseur », « spoliateur de terres », etc.
« J’ai l’honneur de demander à messieurs les imams d’éclairer l’opinion publique sur ce ce qui se passe dans les territoires occupés en Palestine et au Sahara occidental et d’aborder le sujet dans ses dimensions religieuses, humanitaires et juridiques, réaffirmer les positions de principe de l’État algérien en faveur des peuples opprimés et des causes justes, tout en appelant à l’unité et au resserrement des rangs entre le peuple, son armée et ses institutions », peut-on lire dans la circulaire adressée par le département algérien des Affaires islamiques aux imams à l’occasion des prêches de ce vendredi 18 décembre.
Ledit département des Affaires islamiques a tenté évidemment de surfer sur le sentiment anti-israélien, instrumentaliser ce sentiment et l’orienter contre le Maroc, accusé sans autre forme de procès de « vendre sa conscience » en acceptant de « troquer » « la cause palestinienne » contre la reconnaissance par les États-Unis de la pleine souveraineté du Royaume sur ses Provinces sahariennes.
« À travers ce troc indigne, -la normalisation avec l’entité sioniste-, ils cherchent à réaliser des intérêts conjoncturels, au détriment des principes humanitaires et du droit des peuples à s’autodéterminer », prétend ledit département des Affaires islamiques, qui contrairement à sa mission première dans la propagation des nobles valeurs de l’Islam, se sert des lieux de culte pour délivrer un message de haine envers un voisin dont le « délit » semble-t-il est de simplement défendre son intégrité territoriale.
Maintenant, cette grave dérive ne doit pas passer impunément. Il appartient à tous les fidèles musulmans de dénoncer cette instrumentalisation de l’Islam et des lieux de culte musulmans à des fins politic(h)iennes, celles d’un régime militaire dont les agissements sont viscéralement contraires aux préceptes de l’Islam, ses valeurs cardinales, à leur tête la paix, la tolérance et la fraternité entre les peuples.