Cela fait un mois, jour pour jour, que le président algérien mal-élu a disparu des écrans radar. Un mois après l’annonce de sa contamination au coronavirus, et de son évacuation vers un hôpital gardé secret en Allemagne, aucune nouvelle crédible ni aucune image du président-malade n’a été diffusée.
Autant dire que l’absence du locataire du palais El Mouradia commence à se faire longue.
Le silence des canaux officiels de la communication nourrit davantage les inquiétudes quant à l’avenir du président mal-élu… et d’un pays aujourd’hui au bord de la crise cardiaque.
Vacance institutionnelle, crise politique, assèchement des caisses de l’État, ou ce qu’il en reste, et au bout du rouleau, un malaise social qui s’aggrave dangereusement en raison de l’absence d’alternatives et de perspectives.
Le scénario d’un nouveau bras de fer entre le peuple et l’armée demeure grand. En cause, l’impasse politique où les haut galonnés ont mis le pays, en rejetant le processus d’une transition réelle vers un État civil et démocratique, lequel passe nécessairement par le retour des militaires dans les casernes et l’organisation d’élections transparentes et crédibles.