Revue de Presse. Les journaux arabophones de ce vendredi ont abordé plusieurs sujets dont notamment la deuxième affaire du ministre Amekraz, le réquisitoire contre le Polisario et l’Algérie au parlement européen, la tentative d’un officier de police de s’introduire dans le palais royal et l’inquiétude espagnole suscitée par l’achat des hélicoptères de combat Apache par le Maroc.
L’autre affaire du ministre Mohamed Amekraz
Les conseillers de l’opposition de la commune d’Ouled Taima ont demandé à la majorité dirigée par le PJD de mettre fin au contrat qui lie, depuis cinq ans, la commune à l’avocat Mohamed Amekraz. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 3 juillet, que la décision du conseil de renouveler le contrat avec le ministre du travail lors de la session de février avait suscité l’ire des élus Istiqlaliens. Ces derniers considèrent ce renouvellement comme une rente partisane surtout après la nomination d’Amekraz à la tête d’un département ministériel. Des sources proches de l’opposition réclament la désignation d’un autre avocat et assurent que cette affaire va été remise sur le tapis lors la prochaine session surtout après le tollé provoqué par la fraude à la CNSS dans le cabinet de l’avocat devenu ministre.
Les Apaches marocains inquiètent L’Espagne
Le gouvernement espagnol ne voit pas d’un bon œil l’acquisition par le Maroc des hélicoptères de combat Apache. Selon des spécialistes dans les affaires stratégiques, Madrid considère l’achat par le Maroc de cette dernière version de l’Apache AH-64 E comme une atteinte aux rapports de forces militaires entre les deux pays. Le géant de l’aviation américaine, Boeing, avait confirmé jeudi dernier la signature de cet accord avec le Maroc après que le gouvernement américain avait donné son accord pour la vente à Rabat de 24 Apaches à des prix bas.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition de ce jeudi, que l’Apache est l’hélicoptère de combat le plus performant du monde avec ses capacités de combat très développées et son prix très élevé qui atteint 15 millions de dollars. Les Espagnols sont inquiets surtout par sa grande autonomie et surtout sa transformation en outil de reconnaissance à longue portée.
Le Polisario dans le collimateur du parlement européen
La commission du développement dans le parlement européen a évoqué, jeudi dernier, l’affaire du détournement des aides humanitaires destinées aux habitants des camps de Tindouf en territoire algérien. Au cours d’une séance d’audition du commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic, l’eurodéputée Dominique Bilde a dénoncé la poursuite du détournement des aides humanitaires européennes par le Polisario et l’Algérie tout en demandant l’ouverture d’une enquête sur cette escroquerie.
Le quotidien Al Ahdat Al Maghribia rapporte, dans son édition de ce vendredi, que l’eurodéputée est allée encore plus loin quand elle a affirmé qu’une partie de ces aides seront dépensées dans l’achat du matériel militaire, des chars et des missiles. Dominique Bilde a enfoncé davantage le clou en soulignant que le Polisario va essayer de grossir le nombre des réfugiés pour avoir plus d’aide sachant que l’Algérie avait toujours refusé de recenser les réfugiés dans les camps de Tindouf.
L’officier de police qui voulait s’introduire dans le palais royal
Un officier de police, vêtu de sa tenue officielle, aurait tenté ce jeudi de s’introduire dans le palais royal pour se plaindre auprès du roi d’avoir été muté de l’arrondissement de Moulay Rachid vers la police judiciaire de Hay El Hassani. L’homme qui était dans un état hystérique a essayé de dépasser tous les barrages pour arriver à la porte principale avant qu’il ne soit maîtrisé par les services chargés de la sécurité du palais. Le policier a été emmené au district d’El Fida où il fut soumis à une enquête interne par les services administratifs.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi, que l’officier est entré en conflit avec son supérieur, un commissaire qui aurait demandé à un gardien de nuit d’enregistrer une vidéo dans laquelle il accuserait l’officier de police de corruption et de liaisons avec les trafiquants de drogue. Il a fallu l’intervention de la BNPJ pour démêler cet imbroglio dont l’enquête a démontré que l’officier a été effectivement victime d’un complot. Du coup, la DGSN a décidé de suspendre le commissaire et de muter l’officier de police à l’arrondissement de police de Hay Al Hassani.