« LE DÉCLENCHEMENT D’UN NOUVEAU CONFLIT ARMÉ AUX CONFINS DU SAHARA S’ÉTENDRA À L’ALGÉRIE », AVERTIT UN EXPERT RUSSE

« Une nouvelle guerre aux confins du Sahara occidental pourrait non seulement opposer le Maroc et la polisario, mais aussi s’étendre à l’Algérie », avertit d’emblée l’expert russe Ravil Mustafin, dans un article paru lundi 16 novembre dans les colonnes du quotidien moscovite « Независимая газета » (en français: « Journal Indépendant »), sous le titre « Le Sahara occidental au bord de la guerre ».

Dans cet article consulté par lecollimateur.ma, l’auteur se fait l’écho du soutien franc et unanime des pays arabes aux mesures prises par le Maroc pour débloquer l’axe routier d’El Guergarat. « Les pays arabes expriment, d’une part, leur soutien au Maroc, et d’autre part, appellent à la retenue », constate l’expert russe, précisant que ces appels « s’adressent non seulement aux Marocains et au polisario, mais aussi à l’Algérie », qu’il a qualifiée de « sponsor traditionnel du polisario ».

Le même auteur relève que « l’Union africaine évite des déclarations dures envers le Maroc » et se limite à appeler « les parties à faire preuve de retenue ».

« Les USA, la plupart de l’Europe et le monde arabe se rangent du côté du Maroc », souligne-t-il encore, relevant toutefois que « la Russie, l’Allemagne, la plupart des pays africains et l’Algérie considèrent ce territoire comme un pays non autonome dont l’avenir reste à décider ».

« La situation dans la région a commencé à empirer depuis le déclenchement, fin 2019, de la dynamique d’ouverture des consulats généraux africains à Laâyoune », estime l’expert russe. « Au Sahara occidental, de telles mesures ont été perçues comme des violations flagrantes du droit international, des résolutions de l’ONU et de son Assemblée générale sur la décolonisation du Sahara occidental », a-t-il ajouté, rappelant qu’Alger, « sponsor traditionnel du polisario », a réagi à de telles mesures par le rappel de son ambassadeur en Côte d’Ivoire, en février 2020. 

Une preuve, une de plus, à qui veut bien voir, qu’Alger, est la principale partie au conflit créé autour du Sahara marocain. Une responsabilité à laquelle elle ne pourra désormais continuer de se soustraire, tellement elle est devenue flagrante.