Le Partenariat stratégique signé entre le Maroc et l’Italie, deux pays liés par des relations anciennes, excellentes et denses, a déjà fait gagner en substance et en visibilité sur les secteurs porteurs dans la coopération bilatérale, a souligné le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Etranger, Nasser Bourita.
« Le Maroc et l’Italie ont des relations aussi anciennes que leur existence même en tant qu’Etats (…) ce sont des relations excellentes: Dialogue politique dense, coopération sécuritaire soutenue, échanges économiques substantiels et proximité humaine singulière », s’est félicité M. Bourita dans une interview accordée à l’agence de presse italienne Nova.
« Nous avons établi un Partenariat stratégique entre le Maroc et l’Italie, afin d’institutionnaliser le dialogue, de le structurer et de gagner en hauteur à l’échelle du partenariat. Cela nous a déjà fait gagner en substance et en visibilité sur les secteurs porteurs », a-t-il précisé.
Selon le ministre, « des créneaux intéressants ressortent pour des opportunités d’investissements italiens au Maroc, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, de la finance, des textiles, de la santé, de l’agroalimentaire et du bâtiment ».
Le ministre a cité à titre d’exemple « des opportunités en matière de coopération industrielle, notamment dans les secteurs des technologies et des écosystèmes automobiles, de la digitalisation, de la coopération ferroviaire et navale », notant que « le Maroc est plein d’opportunités ». Le Maroc n’est plus une destination, c’est devenu un Hub régional et continental, a-t-il fait observer.
« Un investissement au Maroc, c’est un investissement à l’échelle de la Méditerranée, du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique d’une manière générale », a-t-il dit.
Dans cette interview, M. Bourita a évoqué d’autres thèmes liés à la question migratoire, à l’approche du Maroc dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, à la politique du Royaume en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et au modèle marocain dans le domaine des énergies renouvelables. Sur la question migratoire, le ministre a mis en avant la stratégie nationale d’immigration et d’asile, mise en place conformément aux Hautes instructions Royales.
Cette stratégie, a-t-il rappelé, vise à intégrer les migrants en leur donnant accès à l’ensemble des services de base, précisant qu’elle s’articule autour d’une forte coopération, à l’échelle bilatérale, continentale et internationale.
A l’échelle continentale, SM le Roi Mohammed VI est, pour l’Union africaine, le leader de la question migratoire dans le continent, a-t-il rappelé, relevant que que « l’Observatoire dont le siège se trouve à Rabat vise à générer une meilleure connaissance du phénomène migratoire ».
A l’échelle internationale, le Maroc est de tous les combats qui appellent à une approche positive de la migration, a-t-il dit, mettant en avant l’action soutenue du Royaume au sein des différents forums, instances et rencontres liés à la gestion de la migration.
S’agissant de la riposte du Maroc à la pandémie de la COVID-19, il a indiqué qu’elle est guidée par une Vision Royale, reposant sur les piliers de l’anticipation, de la proactivité, et de la primauté de la santé des citoyens.
Il a énuméré dans ce sens les différents axes de l’approche adoptée par le Royaume pour lutter contre la pandémie, citant entre autres, la création à l’initiative du Souverain d’un fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie, outre la mobilisation de l’industrie nationale pour accroître les capacités de production des équipements de protection individuelle et répondre ainsi à la demande nationale, mais également internationale, ainsi que l’initiation d’un plan ambitieux de relance économique pour permettre aux secteurs de production de se remettre d’aplomb, d’accroître leur capacité à créer des emplois et à préserver les sources de revenu.
Dans le domaine de la prévention et la lutte contre le terrorisme, il a souligné que la politique du Royaume en la matière est impulsée par la vision de SM le Roi Mohammed VI. Elle relève d’une stratégie nationale cohérente, holistique et intégrée qui prend en compte l’ensemble des facteurs menant à la radicalisation et au terrorisme, a-t-il affirmé.
Cette stratégie nationale, a-t-il expliqué, s’appuie sur plusieurs piliers : une approche sécuritaire préventive et anticipatrice, la mise en place de plusieurs projets de développement nationaux initiés par le Souverain, notamment l’INDH, en vue de faire face aux facteurs socio-économiques pouvant mener à la radicalisation et au terrorisme, et la restructuration du champ religieux.
« Comme le terrorisme est un phénomène transnational et appelle à une réponse globale, le Maroc est fortement engagé sur les scènes régionale et internationale », a souligné le ministre.
Pour ce qui est du modèle marocain en matière des énergies renouvelables, M. Bourita a relevé que le Royaume a fait des énergies renouvelables une priorité dans le développement de sa politique énergétique.
Le Royaume a adopté depuis 2009, sur Hautes Orientations Royales, une stratégie énergétique qui a pour objectif le développement des énergies renouvelables, le renforcement de l’efficacité énergétique et l’intégration régionale, a-t-il dit.
Et d’ajouter : « Pendant que le monde se rétablit de l’impact néfaste du Covid-19, nous avons la possibilité d’œuvrer ensemble pour une «reprise verte», équitable et plus résiliente de l’économie. Cela passe par un partenariat gagnant-gagnant, qui suscite aussi bien le secteur public que le secteur privé et qui doit porter sur l’échange d’informations, d’expertise, d’expériences et de savoir-faire dans le domaine des énergies renouvelables. Le Maroc a tellement de projets avant-gardistes à partager et à réaliser en matière d’énergies renouvelables.