S/t.Un bilan décevant
Face à un bilan décevant dans sa gestion des affaires locales, le PJD montre des signes d’inquiétude à l’approche des prochaines élections communales de 2021.
Devenus notables et ayant goûté au pouvoir, ses élus sont nerveux dans la perspective de l’abandon des privilèges.
Fermant les yeux sur leur propre incompétence, leur discours devient agressif contre les représentants de l’administration accusés de les « bloquer ».
Un discours encore plus populiste et démagogique jouant sur la défense des valeurs religieuses, vertueuses et morales… alors que certains ténors du PJD traînent des casseroles très très bruyantes…
Les actions de « petite bienfaisance intéressée » se multiplient à de grandes échelles pour garder captif leur bloc électoral. Notamment dans les périphéries des grandes villes… car le PJD confond la bonne gouvernance avec la « charité » et la distribution de subsides et prébendes. On est loin de l’action politique moderne.
S/t.Les frasques du président PJD de la Région de Draâ-Tafilalet
D’une manière générale la gestion de la Région de Draâ-Tafilalet ne constitue pas une bonne vitrine pour ce parti. Ses ténors locaux ont commis de nombreuses erreurs.
D’abord l’ex-ministre chargé des Relations avec le Parlement, El Habib Choubani, et président de la Région a été auditionné, le mois dernier, par les services régionaux de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Fès… suite à une plainte des élus de l’opposition pour « trafic d’influence, corruption, détournement de fonds et dilapidation des deniers publics ».
Bien sûr la présomption d’innocence joue en sa faveur… et la justice tranchera. Mais tout cela n’est pas bon, ni pour son image ni pour celle de son parti.
Ce même président s’est fait déjà remarquer en 2016… après que la Jeunesse de son propre parti eût demandé à Abdellilah Benkirane des explications sur l’achat par El Habib Choubani de 7 voitures 4 x4 Volkswagen Touareg pour près de 300 millions de centimes.
Pour se justifier, il a prétexté la nécessité de voitures « haut de gamme » pour des raisons de météo, de relief et de climat. Comme si on était au Kalahari ou au Serengeti.
Il a aussi irrité l’opinion publique locale en affirmant qu’il pourrait même « acheter un hélicoptère dès que les ressources financières le permettront ».
Bref, pour une région qui a besoin d’investissements massifs de la part du Conseil régional et qui doit aussi mobiliser d’autres acteurs publics et privés en ce sens… ces décisions sont décalées.
S/t. Le président PJD du conseil communal d’Errachidia et sa « chevauchée fantastique » contre le « BLOCAGE »
Abdallah Hannaoui, qui est en train d’achever son deuxième mandat à la tête de la commune, tient apparemment à se faire réélire pour totaliser ses 18 ans… La campagne électorale anticipée est dans toutes les têtes chez les élus islamistes.
Abdallah Hannaoui ne veut surtout pas être évalué… sur son bilan très moyen… Il semble vouloir être évalué sur du « virtuel »… c’est-à-dire sur ce qu’il n’a pas pu réaliser, selon lui, à cause du « BLOCAGE » de l’autorité.
Il affirme que depuis un an et demi, l’autorité a « bloqué » son projet de développement social et économique de la commune.
Il est président de la commune depuis 11 ans… et là il vient de découvrir que ses talents d’édificateur, de constructeur et de bâtisseur… sont entravés par l’autorité!! Certainement un procrastinateur qui s’ignore !
C’est l’approche classique « victimaire »… qui est d’ailleurs une caractéristique des élus PJD… Elle marchait quand le parti se prévalait d’une certaine « virginité politique » !! Ce fut un temps !
S/t. Le fond du problème: un théâtre et une piscine non désirés à Errachidia, malgré un discours favorable de façade
Lors d’une session exceptionnelle du Conseil communal tenue le mardi 4 août, il s’en est pris d’une manière frontale à Bouchaab Yahdih, wali de la région, l’accusant d’être à l’origine de tous les problèmes de la ville.
La vidéo montre que les arguments sont confus… ce sont surtout des éléments de langage dictés probablement par les « ténors centraux » du PJD.
Simulant l’objectivité, il a eu la malice d’opposer les « qualités » du wali précédent aux « défauts » du wali actuel… Il a ponctué son discours avec le mot « BLOCAGE » … un matraquage de médiatisation!
Il a reproché au wali le « meurtre du développement » dans la province… et aussi d’avoir initié la construction à Errachidia d’un théâtre en plein air… d’une piscine… et d’un jardin… sans que le président Hannaoui en délivre l’autorisation de construire.
Il a demandé au pacha d’écrire au wali pour stopper d’urgence et immédiatement ces manifestations de « construction anarchique » « Binaa Aachaoui ».
En fait, au-delà même de cette affaire d’autorisation… tout le monde a compris que le problème tourne autour de cette nouvelle « piscine » et ce nouveau « théâtre de plein air » à Errachidia.
Ce sont des équipements que le MUR et le PJD détestent. On n’a rien inventé en disant cela ! Le théâtre, c’est pour eux « la tafaha » et presque le relâchement des mœurs avec ses spectacles et ses concerts de musique et de danse… La piscine, c’est la débauche des corps nus… Le jardin c’est bien sûr l’évasion et la villégiature pour les familles… mais aussi un lieu de « rencontre »… Le populisme le plus primaire !!
À partir de là, on a tous compris que l’origine de la fâcherie tourne autour d’une piscine et d’un théâtre… de plus initiés par d’autres instances …
Parce qu’il ne faut surtout pas que l’administration engage des projets « populaires »… parce que cela affaiblit l’influence locale du PJD… Et s’en prendre à l’administration, c’est aussi se dédouaner!
En dehors du « discours populiste » ou de la stratégie de la « bienfaisance », ce parti n’a jamais gagné des élections communales par des offres électorales sérieuses…