ACTUALITÉSOCIÉTÉ

La réponse de l’ANEF aux inquiétudes soulevées par les travaux menés à proximité de la forêt de la Maâmora

Le journal Le Collimateur a reçu de la part de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) un communiqué dans lequel elle souhaite dissiper les inquiétudes soulevées par voie de presse concernant les travaux menés à proximité de la forêt de la Maâmora, l’un des plus vastes massifs de chêne-liège du bassin méditerranéen. Nous le reproduisons in extenso. 

« Faisant suite à certains articles de presse relayant des inquiétudes au sujet de travaux menés à proximité de la forêt de la Maâmora, l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) souhaite apporter les précisions suivantes afin de rétablir les faits et rassurer l’opinion publique.

La forêt de la Maâmora, considérée comme l’un des plus vastes massifs de chêne-liège du bassin méditerranéen, fait l’objet d’une protection juridique stricte et d’une surveillance continue par les services territoriaux de l’Agence. Aucune autorisation de construction ou d’aménagement à caractère urbain n’est délivrée à l’intérieur du domaine forestier, lequel demeure inaliénable et protégé par la loi.

Les zones évoquées dans certains articles concernent en réalité des parcelles déclassées du domaine forestier, intégrées au périmètre urbain de Kénitra et destinées à des projets d’intérêt public inscrits dans le cadre du plan stratégique de développement de la province, présenté devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.

Concernant le projet ferroviaire à grande vitesse, et dans un souci constant de préserver la forêt de chêne-liège — espèce autochtone emblématique —, l’ANEF a mis en œuvre un projet inédit de transplantation des arbres de chêne-liège situés sur le tracé de la voie. Cette opération, menée avec l’appui d’experts et de techniques innovantes, a enregistré un taux de réussite dépassant les 85 %, illustrant la volonté de l’Agence de concilier développement des infrastructures et préservation du patrimoine naturel.

S’agissant de la rocade d’Errachad, le tracé a été défini faute d’alternative viable, et a nécessité un défrichement limité à 58 arbres de chêne-liège et 78 arbres d’eucalyptus. Il est à souligner que la zone forestière jouxtant le quartier Errachad s’était progressivement transformée en décharge sauvage de déchets ménagers et inertes. Le projet de la rocade contribuera, à terme, à réhabiliter cet espace dégradé et à ériger une ceinture protectrice autour de la forêt urbaine de Sâkniya, renforçant ainsi sa protection et son intégration dans le tissu urbain.

L’ANEF souligne que l’ensemble de ces projets ont fait l’objet d’études d’impact environnemental et sont mis en œuvre dans le strict respect des procédures légales et réglementaires. Ils s’inscrivent dans une logique d’équilibre entre développement territorial et sauvegarde du patrimoine naturel, conformément à la Stratégie “Forêts du Maroc 2020–2030”.

L’Agence salue enfin l’implication des associations locales et des acteurs de la société civile œuvrant pour la protection de l’environnement, et réaffirme sa disponibilité au dialogue et à la concertation dans un esprit de transparence et de responsabilité partagée.

L’ANEF demeure pleinement mobilisée pour préserver la biodiversité, restaurer les écosystèmes dégradés et promouvoir la gestion durable de la forêt de la Maâmora, au service du développement durable et du bien-être des populations ».

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Soyez le premier à lire nos articles en activant les notifications ! Activer Non Merci