Alors que les concertations à propos des prochaines échéances électorales viennent de démarrer entre le ministre de l’Intérieur et les partis politiques, une sale guerre électorale a déjà démarré sur le terrain. Et c’est à Casablanca que cette guerre larvée entre le parti authenticité et modernité (PAM) et le Rassemblement national des indépendants (RNI) a failli être dramatique.
En effet, une réunion de communication, organisée, jeudi 16 juillet, par le coordonateur provincial du RNI dans la préfecture de l’arrondissement de Aîn Chock et membre du bureau politique de la Colombe, Mohamed Chafik Benkirane, avec les jeunes du quartier « Chabab », a été la cible d’une attaque de « baltagias » mobilisés par un élu communal de l’arrondissement de Aîn Chock.
Apparemment, la présence de la Colombe sur le terrain de proximité n’aurait pas été du goût de l’élu du Tracteur qui a réagi violemment. Le pire a été évité de justesse grâce à l’intervention des jeunes du quartier « Chabab ». Mais, la rencontre de communication a débouché sur un fait divers dont l’épilogue s’est achevé aux locaux de la police judiciaire de Aïn Chock.
Ainsi, l’agresseur a été auditionné, les déclarations des témoins ont été dressées dans un procès-verbal et la victime, le coordonateur du RNI, a été évacuée aux urgences du centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd où les soins nécessaires lui ont été prodigués avant de rejoindre les services de police pour déposer une plainte.
Alerté, le parquet compétent de Casablanca a ouvert une enquête. De même, les autorités locales de la préfecture de l’arrondissement de Aîn Chock ont été saisies de cette affaire. Ce fait divers annonce ainsi la couleur de la prochaine campagne électorale dans cette circonscription. Il faut dire que les différents partis politiques sont appelés à interpeller leurs candidats afin de s’armer de l’éthique politique, du dialogue et du bon sens au lieu de recourir aux armes de… destruction massive pour enterrer la démocratie.