Le Conseil des Droits de l’Homme, organe intergouvernemental principal de l’ONU basé à Genève, a pris ses quartiers pendant deux jours (21 au 22 courant) dans la capitale du Royaume, Rabat. Une première à l’échelle du Grand Moyen-Orient, ce qui démontre le respect dont jouit le Maroc, qui assure la présidence de ce Conseil pour un an (10 janvier 2024 – 10 janvier 2025). Cette «retraite»/conclave, à laquelle ont participé, outre de haut responsables onusiens, à leur tête le Haut-Commissaire des Nations unies aux Droits de l’Homme (HCDH), Volker Türk, les représentants des procédures spéciales et des ONG internationales, tous les membres du Conseil ou presque (47), a été un grand succès. Sur les enjeux de cette «retraite», qui a constitué une plateforme de débat et de réflexion sur les dix-huit années et le futur de cet organe en charge de la promotion et de la défense des droits de l’Homme dans le monde, l’ambassadeur Omar Zniber a eu l’amabilité de nous accorder l’entretien suivant.
« Retraite » du CDH au Maroc, quels enjeux ?
«Une retraite du CDH à Rabat a beaucoup d’importance. D’abord par rapport aux sujets qu’elle traite, ce sont des sujets fondamentaux. Nous sommes ici en train de faire le bilan du Conseil depuis sa création il y a maintenant dix-huit années (2006 : Ndlr). Nous sommes en train d’étudier son efficacité, la rationalité de ses travaux et d’envisager son futur. Ce sont des thématiques qui ont été choisies par la présidence marocaine et qui sont actuellement discutées par un très grand nombre de participants, presque tous les membres du Conseil sont ici, le Haut-Commissaire des Nations unies aux Droits de l’Homme est également présent, un certain nombre de représentants des Procédures spéciales, des ONG… D’ailleurs, cette participation reflète le respect dont jouit le Maroc au sein des Nations unie globalement et sur ces questions – là en particulier. Ce respect émane également du fait que notre pays a accumulé une très grande expérience, une expérience riche, variée et exemplaire en matière de promotion et de respect des Droits de l’Homme au niveau non seulement régional mais aussi mondial.
Présidence marocaine du CDH, quel bilan et quelques perspectives?
Et donc, la présidence marocaine a profité de cette expérience pour faire avancer un certain nombre de dossiers. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais plusieurs initiatives ont été prises sur les questions des changements climatiques, la sécurité sanitaire, alimentaire, les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, l’égalité des genres… Cela fait que la présidence marocaine dont le mandat n’est pas encore terminé (il le sera dans quelques semaines) se distingue par un sens élevé de la responsabilité, le sens de l’initiative, la suggestion, ce qui fait le trait de marque de la diplomatie marocaine.
Ce que je peux vous dire, c’est que tous les participants sont très satisfaits, non seulement par l’accueil exemplaire… j’allais dire légendaire… de notre pays par rapport à ses invités mais, et je l’espère de tout cœur, par les conclusions auxquelles nous parviendrons. Et très certainement ce sera le cas.