Le 18 décembre 1975, le président algérien de sinistre réputation, Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharrouba, donne 48 heures à la diaspora marocaine pour quitter l’Algérie. Cela fait maintenant 49 ans mais les esprits sont restés marqués au fer rouge par cette tragédie orchestrée par un régime algérien qui adore abhorrer les principes du droit international, piétiner les règles du bon voisinage, la communauté de sang, de religion, de langue et de culture, en tentant de se soustraire à sa responsabilité envers les 350.000 victimes de ce déplacement forcé, d’une cruauté et d’une lâcheté inédites.
Face à ce déni de vérité et justice, le Collectif International de Soutien aux Familles d’origine marocaine expulsées d’Algérie – 1975 -CiMEA ne compte pas baisser les bras. Il annonce une action tout azimut pour obtenir réparation. Voici son communiqué.
Le bureau exécutif du Collectif international de soutien aux familles d’origine marocaine expulsées d’Algérie en 1975 (CiMEA), a tenu le vendredi 15 novembre 2024 à Rabat, une réunion avec la participation de l’ensemble de ses membres. Cette réunion a été consacrée à l’examen de plusieurs points dont des aspects en lien avec la gestion organisationnelle et financière.
Les participants à cette réunion ont discuté les résultats préliminaires de l’étude intitulée «Mémoire des Marocains expulsés d’Algérie en 1975», supervisée par le CiMEA en coopération avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME). Cette étude est réalisée par un groupe d’étudiants en Master de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Meknès sous l’encadrement du Professeur Mimoun Aziza, enseignant-chercheur en histoire des migrations au sein de la même faculté. Les membres se sont penchés sur les différents aspects de cette recherche académique et ont formulé plusieurs remarques visant à enrichir et valoriser ce travail scientifique inédit, qui retrace les parcours multiples de cette question humanitaire et juridique.
Les membres du CiMEA ont également fait le point sur l’état d’avancement du programme de commémoration du 50ème anniversaire de la tragédie de l’expulsion des Marocains d’Algérie, tout en réaffirmant la nécessité de poursuivre les efforts pour préserver cette mémoire et de fournir les moyens nécessaires pour assurer le succès de cette initiative, qui prévoit l’organisation de plusieurs activités, notamment au niveau international, tout au long de l’année 2025.
À cet égard, les membres du bureau exécutif du CiMEA ont exprimé leur mobilisation continue et leur entière disposition à déployer tous les efforts pour assurer le succès de cette manifestation, en saluant dans ce sens les parties prenantes qui ont annoncé leur engagement et leur soutien de cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme général du CiMEA. Ce programme vise particulièrement à plaider auprès des instances nationales et internationales pour défendre les intérêts des Marocains expulsés d’Algérie, ainsi qu’à faire pression sur les autorités algériennes pour une reconnaissance officielle des violations graves commises en 1975 à l’égard des Marocains résidant depuis des décennies sur le sol algérien, et aussi pour présenter des excuses officielles et réparer les préjudices individuels et collectifs.
Par ailleurs, les participants à cette réunion ont souligné la nécessité d’élaborer une stratégie médiatique et de communication pour sensibiliser à la tragédie des Marocains expulsés d’Algérie en 1975, tout en poursuivant l’ouverture vers le monde universitaire à travers l’encouragement de la recherche scientifique et la réalisation des études et des travaux autour de cette question.
Le Collectif international de soutien aux familles marocaines expulsées d’Algérie en 1975, fondé le 27 février 2021 en tant qu’ organisation non gouvernementale internationale, vise à plaider pour la restitution des biens confisqués de manière illégale par l’état algérien et pour une indemnisation financière et morale au profit des victimes et leurs ayants droit pour les préjudices subis en raison de l’expulsion collective abusive et aussi de faciliter le regroupement des familles marocaines avec celles qui sont encore établies en Algérie.
Le CiMEA a pour objectif également d’exercer des pressions sur les autorités algériennes pour qu’elles reconnaissent les violations subies par ces citoyens, en leur rappelant leurs responsabilités manifestes dans cette tragédie et en indemnisant les victimes pour les dommages subis.
Le Collectif international considère que le gouvernement algérien assume l’entière responsabilité de cette tragédie, et continue des compagnes de désinformation et de dissimulation de la réalité de ce drame. Il néglige délibérément le fait que ces citoyens marocains résidaient légalement en Algérie depuis des décennies et qu’un grand nombre d’entre eux avaient fondé des familles mixtes algéro-marocaines et avaient participés activement à l’indépendance de l’Algérie.