Le bureau exécutif de l’Union des Petites Entreprises de Presse s’est réuni ce vendredi 27 septembre 2024 à Rabat pour discuter de plusieurs questions cruciales liées à l’avenir de la presse et des petites et moyennes entreprises médiatiques au Maroc. Lors de cette réunion, des observations ont été émises ont été prises concernant la répartition des subventions publiques, la situation fiscale des entreprises et le rôle des médias régionaux.
Une Répartition Injuste des Subventions Publiques
L’Union a exprimé sa profonde préoccupation quant aux modalités actuelles de distribution des subventions publiques. Ces critères, jugés arbitraires et injustes, tendent à marginaliser les petites et moyennes entreprises de presse.
L’Union critique également l’exclusion des représentants du corps journalistique des consultations sur ce sujet, regrettant que le ministère ait limité les discussions à une seule partie. Cette approche, selon l’Union, vise à affaiblir les petites structures, qui constituent l’ossature de l’écosystème médiatique national.
L’Union insiste sur l’importance de garantir aux petites et moyennes entreprises de presse un accès équitable aux annonces légales, administratives et à la publicité publique. De plus, elle appelle à une révision de la situation fiscale de ces entreprises, notamment en ce qui concerne les dettes accumulées vis-à-vis de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), aggravées par la crise économique qui frappe durement le secteur.
Un autre point crucial soulevé par l’Union est la nécessité de renforcer la presse régionale en lui permettant d’accéder aux annonces judiciaires et administratives. Cela, selon l’Union, contribuerait à garantir la survie de ces acteurs locaux, qui jouent un rôle clé dans la couverture médiatique régionale.
L’Union a fermement rejeté toute tentative de classification ou de marginalisation des petites entreprises de presse qui risqueraient de les priver des subventions publiques. Elle soutient que ces structures, qui font face à des difficultés financières importantes, méritent prioritairement ce soutien, contrairement aux grandes entreprises qui bénéficient déjà de contrats publicitaires et d’annonces administratives leur rapportant des millions de dirhams chaque mois.
Selon l’Union, les subventions publiques doivent être distribuées de manière équitable et transparente, en respectant des critères justes qui garantissent la pérennité des petites et moyennes entreprises de presse. L’objectif est de leur permettre de continuer à jouer leur rôle vital dans la société, malgré les conditions économiques difficiles.