Algérie: Le deal (secret) entre Tebboune et l’armée pour garder le pouvoir  

La situation en Algérie n’augure rien de bon. Et ce n’est pas à cause du seul Tebboune qui, malgré son incompétence politique notoire et son populisme médiocre, rempile désormais pour un second mandat. Contesté au sein de l’armée, ce dernier n’a pu valider sa candidature qu’au prix d’un deal avec le chef d’état-major Said Chengriha prévoyant le renforcement de l’emprise de l’armée sur la vie politique et institutionnelle de l’Algérie.

«Ce n’est pas fortuit que, la veille de l’officialisation de la candidature de Tebboune (en juin dernier), a été promulgué un décret prévoyant le passage de la haute administration civile et celle des entreprises publiques sous l’autorité de l’armée», certifie le politologue Ali Bensaid, dans une interview à RFI.

 

 

«Téléphonie, aéroports, sociétés des eaux, etc, sont dirigés actuellement par des militaires», a fait constater Bensaid, en pointant «une dévitalisation de la fonction publique». «C’est à ce prix-là que la candidature de Tebboune est devenue acceptable auprès de l’armée», a-t-il insisté.

«On assiste à un raidissement autoritaire du régime, à un désir de soustraire la population au monde pour mieux l’enfermer et pour mieux asseoir son autoritarisme», a-t-il averti.

Un avertissement qui ne risque pas de trouver écho auprès d’un régime suicidaire.