Une chanson turque pleurant la perte de l’Algérie en 1830 par l’empire Ottoman, au lendemain de la colonisation de l’Algérie par la France, est curieusement remise au goût du jour au pays d’Erdogan.
«La chanson fait fureur. Un véritable tube», constate un confrère algérien, relevant que «les jeunes Turcs qui dansent sur l’air triste mais rythmé de cette œuvre, semblent en ignorer le sens profond et ne pas savoir qu’elle est une ode à un passé douloureux aussi bien pour leurs aïeux que pour les Algériens qui allaient connaître les affres d’une nouvelle longue nuit coloniale».
La chanson intitulée « Czayir » (Djazaïr), qui décrit une Algérie «aux rues de marbre» et «belle comme la lune», évoque des «navires prêts» qui «ébranlent tous les lieux», sans qu’on sache si l’auteur de ces paroles parle des terribles batailles navales qui ont opposé les flottes ottomane et française du 14 juin au 5 juillet 1830 ou s’il est plutôt question des vagues de départ des Turcs qui devaient quitter l’Algérie la mort dans l’âme »