Le Maroc se tient à équidistance de l’Ukraine et de la Russie. Il a réussi à arracher aujourd’hui un précieux soutien de Kiev à son Plan d’autonomie pour le Sahara sans pour autant s’aliéner la Russie, qu’il s’est abstenu, rappelons-le, de condamner à deux reprises à l’ONU.
Aujourd’hui encore, le Maroc a réussi à obtenir un démenti italien formel des allégations délirantes de la propagande algérienne sur une prétendue « ouverture d’une antenne consulaire italienne à Tindouf »… Du même coup, Rome a salué, via son ambassade à Rabat, « les efforts menés par le Maroc dans le cadre de l’ONU » pour trouver une issue au conflit régional créé autour de son Sahara.
L’Italie, l’un des pays les plus importants de la rive sud de l’Europe, ne peut, quand même!, pas brader ses honorables positions politiques contre du gaz algérien! On souhaiterait juste que nos amis italiens emboîtent le pas à l’Espagne, entre autres pays européens, et soutienne l’initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie pour le Sahara.
Ukraine, l’erreur fatale de Tebboune
Tebboune a boycotté le 32ème Sommet arabe de Djeddah qui s’est tenu vendredi 19 mai, sous prétexte que le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salmane, avait boudé celui d’Alger (1er et 2 novembre 2022). Mais ce n’était qu’un faux prétexte, puisque, comme l’ont claironné les médias vert-kaki eux-mêmes, c’était à cause de l’invitation du président ukrainien Volodomyr Zelensky au Sommet arabe de Djeddah.
A se demander pourquoi, au lendemain du Sommet arabe de Djeddah, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, s’est rendu pour la première fois aujourd’hui à Rabat, où il a exprimé le soutien de son pays au plan d’autonomie dans le cadre de la souveraineté du Maroc. M. Kuleba a aussi affirmé que « l’Ukraine et le Maroc connaissent tous les deux la valeur de la souveraineté et de l’intégrité territoriale ».
En surenchérissant sur l’invitation du président ukrainien au Sommet arabe de Djeddah, Tebboune voulait se racheter aux yeux de la Russie, qui avait opposé un niet catégorique à sa visite à Moscou en décembre 2022, en raison notamment du basculement d’Alger dans le giron de la France macroniste.
Or, quelle poisse!, même la France de Macron avait décliné une visite de Tebboune à Paris, même si celle-ci était programmée « de commun accord » pour les 2 et 3 mai derniers.
Autant de désaveux infligés au raïs du « Titanic Algérie », aujourd’hui plus que jamais au bord du précipice.
Tebboune qui suscite le trouble ne doit pas s’étonner d’en subir les conséquences.
Qui sème le vent récolte la tempête