« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, mardi 10 Mai, le ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie Saoudite, son altesse le prince Faisal bin Farhan Al Saud », avait indiqué il y a une semaine le palais El Mouradia dans un communiqué.
L’objectif de cette audience n’a pas été dévoilé dans ledit communiqué, mais des médias proches du pouvoir avaient allégué que le MAE saoudien avait fait le déplacement à Alger pour remettre au président Tebboune une invitation pour participer au prochain Sommet arabe de Djeddah, prévu le 19 mai courant.
Or voilà, l’invitation de Riyad avait été remise au président Tebboune via son ambassade à Alger, précise notre confrère espagnol, Atalayar, citant « une source proche du cercle présidentiel algérien ».
Qu’elle aurait donc été le but réel du déplacement du prince Faisal bin Farhan Al Saud à Alger? Toujours selon la même source, « le prince Faisal Bin Farhane Al Saud a été spécialement envoyé pour faire comprendre au président algérien que le Roi Salmane ne voudrait pas voir un esprit belliqueux ou la moindre animosité parmi les participants et, en particulier, les chefs d’État qui seront présents au sommet de Djeddah ».
Une version d’autant plus vraisemblable et crédible que des médias algériens se livrent à une campagne de désinformation et d’intox rageuse à l’encontre du Prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salmane, après avoir écarté l’Algérie des réunions tenues récemment au niveau des Ministres arabes des Affaires étrangères pour discuter de la guerre au Soudan et du retour de la Syrie au sein de la Ligue des Etats arabes.
Ces mêmes médias algériens ont poussé la surenchère jusqu’à faire miroiter l’éventualité du boycott du prochain sommet de Djeddah par le président Tebboune, en « rétorsion » au boycott par le prince héritier saoudien du dernier Sommet arabe d’Alger, tenu les 1 et 2 novembre 2022 (voir notre chronique du 13 mai 2023).
D’où ce message de fermeté du princpe héritier saoudien au président algérien, qui nourrit une animosité puérile envers ses homologues arabes, en particulier les têtes couronnées.