Corruption: le président péruvien dans de sales draps

Le procureur général du Pérou a déposé, mardi, « une plainte constitutionnelle » contre le président Pedro Castillo accusé d’être à la tête d’une organisation criminelle et de trafic d’influences.

La plainte constitutionnelle du procureur, Patricia Benavides, a été déposée devant le Congrès le même jour où des détentions provisoires et des perquisitions ont visé des proches et des collaborateurs du chef de l’État.

Le procureur a également inclus dans la plainte pour constitution d’une organisation criminelle les anciens ministres des Transports (en fuite), Juan Silva, et du logement, Geiner Alvarado.

Selon le quotidien Peru21, les collaborateurs du président mis sous les verrous font partie du « cabinet fantôme » qui travaille aux côtés du président.

Après avoir officialisé sa plainte devant le Congrès, Patricia Benavides a affirmé en conférence de presse que son équipe chargée de la lutte contre la corruption a « trouvé des indices très graves et révélateurs de l’existence d’une organisation criminelle présumée au sein du gouvernement qui a pour but de contrôler et d’orienter les processus de marchés publics aux différents niveaux de l’État pour obtenir des profits illicites ».

Si la plainte prospère devant le Congrès, elle pourrait conduire à la destitution du président pour qu’il soit traduit devant la justice.

Depuis son arrivée au pouvoir, Castillo a fait l’objet de six enquêtes criminelles pour des délits divers, y compris des soupçons de falsification de sa thèse universitaire.

Récemment, le Congrès lui a interdit de quitter le territoire pour des visites au Vatican, en Italie et en Belgique.

Auparavant, son intervention devant l’Assemblée Générale de l’ONU a suscité une levée de bouclier dans la classe politique à cause des dissensions qu’il a provoquées avec certains pays suite à des propos peu diplomatiques tenus à la tribune de l’ONU.