Le gouvernement français procédera à de premières distributions de masques grand public à partir du 4 mai, une semaine avant le début du déconfinement, a indiqué la secrétaire d’État à l’économie, Agnès Pannier-Runacher, dans un entretien publié vendredi par le quotidien Les Échos.
« L’État contribuera à doter en masques grand public les citoyens dès que possible par les canaux de distribution les mieux adaptés. De premières expérimentations seront faites à partir du 4 mai », a expliqué la secrétaire d’État.
Plusieurs modes de distribution ont été identifiés pour permettre à un maximum de Français d’y avoir accès, a-t-elle dit, ajoutant que le champ des possibles est « très large et nous regardons toutes les hypothèses: pharmaciens, mairies, grande distribution, buralistes, plateforme Afnor, e-commerce, etc ».
La responsable gouvernementale a toutefois souligné qu’il faut trancher sur certaines questions en rapport notamment au phénomène de surstockage qui pourrait provoquer des ruptures locales d’approvisionnement et l’implication des collectivités locales.
Ces questions seront arbitrées dans le cadre du plan de déconfinement, a-t-elle précisé rappelant que le gouvernement a initié une filière de fabrication de masques grand public en textile, le plus souvent lavables et réutilisables.
La production a atteint plus de 10 millions de masques la semaine passée, a-t-elle relevé faisant observer que fin avril, la France devrait disposer de 25 millions de ces protections grand public, dont une moitié fabriquée en France par la filière textile.
Concernant l’encadrement des prix de vente de ces masques, la secrétaire d’État a indiqué que cette question « n’est pas d’actualité », expliquant qu’ »à la différence des masques chirurgicaux pour lequel un masque est similaire à un autre, ceux en textile sont très différenciés ».