Le Sénat français a adopté jeudi un deuxième plan d’urgence à hauteur de 110 milliards d’euros, proposé par le gouvernement afin de soutenir l’économie face à la crise du coronavirus.
Après le feu vert le 17 courant de l’Assemblée nationale, le sénat a voté par 320 voix pour et 16 contre, en première lecture et avec des modifications, le deuxième projet de loi de finances rectificative pour 2020.
Le texte, le deuxième en un mois, anticipe une baisse de 8% du PIB en 2020, un déficit public d’environ 9,1% du PIB et une dette à 115% du PIB.
Il porte à 24 milliards d’euros les crédits destinés au chômage partiel, prévoit 20 milliards d’euros pour recapitaliser des entreprises stratégiques en difficulté et hisse à sept milliards d’euros le fonds de solidarité en faveur des très petites entreprises et des indépendants.
Le nouveau budget intègre aussi une aide aux ménages les plus modestes de 150 euros, plus 100 euros par enfant et déplafonne la défiscalisation des heures supplémentaires effectuées pendant l’état d’urgence sanitaire, ainsi que leur exonération de cotisations sociales.
Les sénateurs ont prévu également un crédit d’impôt pour les entreprises qui devront rester fermées au-delà du 11 mai, date du début du déconfinement, en particulier dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de la culture et de l’événementiel.
Pour faire face à la plus grande récession qu’ait jamais connue le pays depuis 1945, le gouvernement français a décidé de doubler son plan d’urgence à 110 milliards d’euros au lieu des 45 milliards initialement prévus.
Face à la crise, l’exécutif français a revu récemment à la baisse ses prévisions de croissance pour 2020 à -8%, conséquence de l’impact des mesures de confinement destinées à freiner la propagation de l’épidémie.