À quand une rentrée culturelle au Maroc? (Par Brahim ZARKANI)

Par Brahim ZARKANI*

A l’instar de la rentrée scolaire au Maroc, personne ne parle de la rentrée culturelle. On est submergé jusqu’au cou par tout un flot d’informations, d’articles et de reportages autour de la fameuse rentrée scolaire. On a l’impression d’être en face d’un événement colossal où tout le monde est concerné. Alors que la culture est reléguée au second plan.

« L’écran noir », en prêtant ces mots au chanteur toulousain, Nougaro pour dire qu’il y a un malaise qui gangrène le paysage culturel. Nous ne voulons pas dresser un tableau noir car nous avons relevé qu’il y a une dynamique qui s’est montrée lors de l’organisation de plusieurs événements en août et en ce mois-ci.

Mais, le label « rentrée culturelle » est un procédé génial et une opération de communication visant à augmenter le capital symbolique de la chose culturelle. C’est un moment où les décideurs en matière de culture doivent prendre le temps de marquer les esprits par un lancement de la saison culturelle marocaine.

Cela dit, il y a un travail de collecte d’informations autour de toutes les activités inhérentes au vaste paysage de la culture. Ce qui donnera lieu à la réalisation d’un catalogue rassemblant tous les événements culturels des quatre coins du Maroc. Mettre en place un agenda culturel couvrant l’année en cours. Et comme nous sommes dans l’ère du numérique, la création d’un site d’internet dédié à cette tâche est primordial. Sans oublier de renforcer cette partie par l’élaboration des pages spécifiques dans les réseaux sociaux. Ainsi qu’une bonne couverture de la presse couronnée par des reportages, des plateaux de télé et des interviews avec les acteurs culturels, les intellectuels, écrivains, plasticiens, réalisateurs etc.

La culture dans toutes ses manifestations doit être considérée comme un champ d’action qui peut apporter beaucoup de choses au pays. Elle a le droit d’être valorisée comme une activité qui a sa place dans l’agenda de la promotion de son image ici et ailleurs. C’est pour cela qu’une rentrée culturelle doit être prononcée haut et fort. 

*Acteur culturel