L’affaire de la clinique d’esthétique inaugurée dernièrement en Équateur par Mohamed Ould Abdessamad, fils du pseudo chef de « la diplomatie sahraouie », Mohamed Ould Salek, continue de faire des vagues en Amérique Latine. Dans un article publié le 17 juillet courant dans les colonnes du quotidien « La Estrella de Panamá » (Étoile du Panama, fondé en 1849), sous l’intitulé « L’Algérie et le polisario, un cartel de corruption », le journaliste Eduardo Fernández S. revient avec plus amples détails sur l’argent de l’aide humanitaire détourné par les pontes de l’entité séparatiste à la solde du régime algérien cleptocrate pour faire des affaires en Amérique Latine. lecollimateur.ma reproduit in extenso cet article.
« Avec de l’argent de l’Algérie, un fils du représentant diplomatique de la guérilla séparatiste du front Polisario, Mohamed Ould Abdessamad, a ouvert une clinique moderne en Equateur, ont révélé des sources diplomatiques européennes.
Selon ces sources, le même schéma utilisé au Panama se répète, où Abdessamad administre une autre clinique établie avec des ressources algériennes, dont le régime a financé des dirigeants du PRD (Ndlr: le Parti révolutionnaire démocratique, membre de l’Internationale socialiste) pour qu’ils se prononcent en faveur des revendications de la dictature algérienne.
Confrontée à la perte de l’initiative en Amérique Latine de séparer le Sahara du Maroc, l’Algérie investit des ressources dans des politiciens radicaux de la région pour promouvoir ses intérêts de propagande. Un objectif qui ne trouve pas preneur après le claquement de porte de l’Espagne lorsqu’elle a reconnu en mars la souveraineté du Maroc sur le Sahara et sa proposition d’autonomie pour le Sahara et la souveraineté de Rabat sur les provinces du sud. La position de l’Espagne est conforme à celle adoptée par les États-Unis, l’Allemagne, la France, d’autres pays d’Europe, l’Afrique, les pays arabes et les principales démocraties d’Amérique latine.
Il est impossible pour la dictature algérienne de cacher que le Polisario n’est qu’une marionnette dans ses ambitions hégémoniques en Afrique du Nord. La colère provoquée par le soutien énergique de l’Espagne pour faire avancer la recherche d’une solution au différend sur le Sahara, a montré que l’Algérie est celle qui alimente directement le conflit.
Au milieu du processus de marginalisation subi par l’Algérie et sa marionnette le Polisario en Amérique Latine, il est important de rappeler que dans son rapport sur le Sahara en octobre dernier devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, évoquait le scandale de corruption des chefs de la guérilla du Polisario avec l’aide humanitaire et financière destinée aux réfugiés qui survivent dans les camps de Tindouf au sud-ouest algérien.
Guterres a révélé que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCR) avait reçu des informations d’organisations non gouvernementales affirmant que le Polisario avait détourné l’aide humanitaire et l’argent promis pour soulager la situation de dénuement des réfugiés dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. Des plaintes similaires ont été déposées par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies.
La corruption des dirigeants du Polisario avait déjà été dénoncée par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) devant le procureur anticorruption de l’Union européenne.
A la suite d’une enquête approfondie, cet organisme, dépendant de la Commission européenne, a conclu qu’il y avait un détournement massif de l’aide européenne destinée aux camps de réfugiés, dès son arrivée par voie maritime au port algérien d’Oran.
L’OLAF met en cause dans son rapport de hauts responsables civils et militaires algériens et les dirigeants du Polisario, devenus un véritable cartel de la corruption.
Le Parlement européen, après l’enquête de l’OLAF, a décidé de suspendre l’octroi d’une aide humanitaire de 15 millions de dollars par an aux réfugiés sahraouis en Algérie, alors que le HCR ne peut procéder à un recensement de leur nombre réel. Chose à laquelle l’Algérie est opposée.
L’enquête a porté sur une période de quatre ans et a conclu qu’une grande partie de la nourriture envoyée aux réfugiés a fini par être vendue sur les marchés de l’Algérie, du Mali et de la Mauritanie. La fraude a également été constituée par le grand nombre de réfugiés livrés par l’Algérie à la Commission européenne estimé à 155 000 quand, par vérification satellitaire, il ne dépasse pas 40. 000.
Le rapport détaille comment l’aide économique et alimentaire a été détournée depuis 2003 et n’atteint pas les réfugiés dans les camps de Tindouf.
L’OLAF a déterminé qu’environ 20 millions de dollars d’aide humanitaire sont allés dans les comptes courants des dirigeants du Polisario et de leurs complices algériens, révélant que la corruption est leur mode de vie. C’était une fraude monumentale qui reste impunie.
Face à cette situation, l’OLAF a exigé que toute aide des gouvernements de l’Union européenne fasse l’objet d’un suivi afin d’établir qu’elle sera acheminée de manière transparente.
D’autre part, la corruption des dirigeants du Polisario crée une atmosphère de résistance dans les camps où les secteurs les plus jeunes sont confrontés à la gérontocratie de cette guérilla africaine, tandis que leurs méthodes mafieuses sont exposées. Les révoltes constantes dans les camps menées par des jeunes qui réclament des changements, remettent en cause le comportement dictatorial du Polisario et les violations des droits de l’homme d’une population kidnappée sans avenir ».