Vendredi 15 juillet 2022, à minuit sonnante, des milliers d’Algériens ont pris d’assaut le poste frontière nord-ouest tunisien de Tabarka. En moins de trois heures, les hôtels tunisiens ont reçu pas moins de 5.000 demandes de réservation.
Le chiffre de 2 millions de visiteurs algériens enregistré à l’été 2019 risquerait d’être dépassé cet été, compte tenu de la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes entre le Maroc et l’Algérie, actée en août dernier. On se demande bien si la Tunisie a les infrastructures et les moyens logistiques nécessaires pour faire face à cette déferlante.
Isolée, l’Algérie n’a qu’une seule soupape: la Tunisie!
Ils étaient plus de 100.000 Algériens à se rendre au Maroc pour les vacances d’été, un luxe qu’ils ne peuvent plus se permettre en raison de la rupture des relations entre Rabat et Alger, aggravée par le tour de vis opéré par la France concernant l’octroi des visas, pour ne pas parler de l’Espagne, qui a déjà fort à faire avec les immigrants algériens illégaux.
Autant dire l’isolement des Algériens qui, abstraction faite de la Tunisie, ne savent plus où donner de la tête. On comprend donc mieux les Algériens ont afflué en masse le vendredi dernier à leur frontière avec la Tunisie. L’opposant algérien Hicham Aboud, dans une récente apparition sur les réseaux, a comparé ce rush nocturne à « La Nuit de la Grande Évasion ».
Immense prison à ciel ouvert, en raison de la politique répressive du régime militaire, l’Algérie manque des infrastructures touristiques les plus basiques.