L’assaut de migrants subsahariens vendredi dernier contre la clôture métallique entre Nador et Mellilia interpelle par son timing particulier, son ampleur inédite, sa violence inouïe, et la nature des « armes » utilisées par les assaillants pour forcer le passage.
Voilà des questions que les chevaliers blancs du droit-de-l’hommisme évitent soigneusement de se poser, préférant concentrer le tir sur les forces de l’ordre marocaines, oubliant à l’insu de leur gré qu’une centaine d’agents ont aussi été grièvement blessés.
Nous sommes loin du mode opératoire classique utilisé par les migrants clandestins. Nous sommes face à un contingent préparé « militairement » à faire face aux forces de l’ordre, comme l’atteste l’utilisation, outre des gourdins et des pierres, d’objets métalliques crochus, ce qui en dit long sur la prédisposition des assaillants à provoquer le plus de dégâts possibles dans les rangs des forces de l’ordre.
Des sources marocaines interrogées par notre confrère espagnol « La Razón » annoncent qu’une enquête a été ouverte pour savoir « comment un contingent de milliers de Soudanais, qui affiche une préparation militaire et une prédisposition à agir violemment, est arrivé ».
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, avait désigné « les mafias du trafic et de la traite de personnes » comme (seules) responsables du drame. Mais l’intention desdites mafias n’était pas simplement de faire passer des migrants de l’autre côté de la barrière, il y a une volonté insoupçonnée de provoquer un drame humain d’envergure.
Le plan desdites mafias n’était pas dicté par des considérations strictement pécuniaires, mais par une volonté de sape des « relations maroco-espagnoles ». Est-ce un hasard si ce drame épouvantable intervient sur fond de réchauffement des relations maroco-espagnoles? Est-ce fortuit si le ministère algérien de « l’Ingérence » s’est empressé de fourrer son « Nif » dans cette affaire, poussant la surenchère jusqu’à qualifier ce drame de « carnage humain »?!
Les autorités marocaines et leurs homologues espagnoles sont appelées à explorer cette piste sérieuse. Les mafias pointées par M. Sanchez ne peuvent agir à elles seules si elles n’avaient pas bénéficié de la complicité de l’Algérie, dont les frontières avec le Maroc sont laissées délibérément poreuses dès lors qu’il s’agit d’exfiltrer des migrants illégaux vers le Maroc.
Alger a déjà des antécédents en la matière. En avril 2017, les autorités algériennes avaient embarqué pas moins de 50 réfugiés syriens, dont des enfants, à bord de camions militaires pour « s’en débarrasser » cruellement dans un no man’s land situé près de la province de Figuig, province frontalière avec l’Algérie. Finalement, cette situation a pu être réglée grâce à un geste hautement humaniste du Roi Mohammed VI, qui a bien voulu accorder l’asile aux familles syriennes réfugiées.
Le régime algérien est très mal placé pour faire la « leçon » au Maroc sur la politique migratoire, il a des milliers de « cadavres dans le placard ». Et ce n’est surtout pas cette chasse à « l’homme noir » continue qui dira le contraire.