Le Chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, s’offre ce mardi un déplacement à Oran, frontalière de la capitale de l’Oriental marocain, Oujda. Motif invoqué à ce déplacement auquel certains confrères algériens (embedded!) ont réservé une couverture digne des Chefs d’État: «la vérification in situ de la mise en place du dispositif de prévention contre le coronavirus»!
Rien que ça?
«Un discours d’orientation aux cadres de la région» sera prononcé par le Généralissime (allaité au biberon de la haine anti-marocaine!), klaxonne un confrère à la botte de la bête vert-kaki.
Le discours venimeux prononcé par ce Général vipérin, en 2016 à Béchar, quand il avait qualifié le Maroc de «pays ennemi de l’Algérie» et du soi-disant «peuple sahraoui», résonne encore dans les esprits.
Mais qu’est-il allé faire dans la pourtant très paisible Oran, ce Général 4 Étoiles? Écouter Cheb Anouar ou Cheb Nasro!
Si le communiqué du chef d’état-major, – et d’État, puisque Tebboune n’est que le visage civil de l’armée, véritable détenteur du pouvoir en Algérie-, attribue à cette visite l’objectif déclaré de vérifier le dispositif anti-Covid, ce n’est surtout pas à Oran qu’il doive le faire.
C’est plutôt à Blida qu’il aurait dû se rendre, sachant que cette wilaya, 47 kilomètres d’Alger, constitue l’épicentre de la pandémie de Coronavirus en Algérie elle-même détentrice du record ARABE en matière de contaminations et de décès (plus de 1983 cas confirmés de contaminations, et 313 décès)!.
Or, ce n’est pas de ce bon oeil que semble le voir le Général. Pas plus d’ailleurs que ses « frères d’armes » qui ont pris le malin plaisir de bomber le torse à Oran chaque fois que les relations algéro-marocaines se tendent.
Il n’est donc pas anodin que la visite de Chengriha, 74 ans (bon pour le musée!), tombe à la veille de la réunion du Conseil de sécurité, le 9 avril. Cette visite résonne comme une nouvelle provocation anti-marocaine après la réponse cuisante qui a été administrée ce jour-là par l’instance décisionnelle de l’ONU aux manoeuvres orchestrées par le régime vert-kaki pour tenter d’arracher une condamnation de l’ouverture de représentations africaines à Laâyoune et Dakhla.