Les raisons cachées des mouvements de troupes du Maréchal Haftar vers la frontière algérienne

Selon des sources médiatiques concordantes, la 128è Brigade de l’armée libyenne du Maréchal Haftar serait arrivée hier lundi 12 août près des frontières algériennes sur fond de tensions inédites entre les deux pays voisins. En revanche, l’armée de l’air algérienne aurait multiplié les vols de surveillance et de reconnaissance sur ses frontières avec la Libye.

 

 

Si l’armée de l’homme puissant de l’Est libyen explique que son opération vise à sécuriser davantage les frontières libyennes avec l’Algérie, force est de constater que ce rebond de tension est dû principalement au rôle malsain joué par Alger en Libye et dans la région généralement.

 

Soutien de la famille Kadhafi, à laquelle elle a accordé le refuge après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, Alger oeuvre en coulisse pour le retour du deuxième fils de l’ancien dictateur, Saïf Al-Islam Kadhafi. L’ingérence algérienne dans les affaires libyennes est un secret de polichinelle et elle ne date pas d’hier; c’est la raison pour laquelle le Maréchal Haftar avait menacé en 2020 d’ «avancer militairement contre l’Algérie». Une menace qui semblait tomber dans l’oreille d’un sourd.

Alger continue d’œuvrer pour la déstabilisation de la Libye, poussant l’outrecuidance jusqu’à vouloir transformer sa frontière terrestre commune avec ce pays en base de repli pour le mouvement séparatiste de l’Azawad et les groupes terroristes de tout poil, notamment « le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans » (GSIM), dont l’émir n’est autre que le sanguinaire Iyad Ag Ghali, un ancien rebelle touareg reconverti à l’activité terroriste.

 

 

La main d’Alger dans l’attaque meurtrière menée entre le 25 et le 27 juillet 2024 au sud de la ville de Tinzaouatene, contre l’armée malienne et des éléments du groupe paramilitaire russe Wagner était trop visible. Cette attaque a d’ailleurs été revendiquée par les séparatistes touareg et le groupe terroriste d’Iyad Ag Ghali, pur produit du renseignement militaire algérien.

Le rôle destructeur d’Alger dans la région a fini par mettre à rude épreuve la patience de tous les pays de son voisinage. Le mouvement de l’armée du Maréchal Haftar vers la frontière algérienne l’illustre à tous points de vue.