Le président sortant du parlement libanais, Nabih Berri, a été réélu mardi pour un septième mandat de quatre ans à la tête de l’institution législative, après 30 ans passés dans ce poste.
A 84 ans, Berri, principale figure de la vie politique libanaise et un proche du mouvement chiite Hezbollah, a engrangé 65 voix (sur 128), contre 98 voix lors du scrutin de 2018.
Lors de cette élection, les candidats indépendants ont créé la surprise en effectuant une percée remarquable au détriment des candidats alliés Hezbollah qui ont perdu la majorité au parlement. L’élection de M. Berri a soulevé une vague d’indignation parmi les députés dont certains ont dénoncé sa responsabilité dans l’explosion au port de Beyrouth en 2020.
Avec un niveau d’inflation et de pauvreté élevé, le Liban est en butte à une profonde crise socio-économique, la pire de son histoire selon les observateurs. A l’agenda de la nouvelle Assemblée, figure une série de réformes programmées depuis longtemps pour remédier à la crise financière.
Au Liban, la tradition politique veut que la présidence de la république soit dévolue à un chrétien maronite, alors que le président du parlement doit être issu de la communauté chiite et le poste de premier ministre est réservé à un musulman sunnite.