Séoul et Washington sortent le grand jeu pour calmer la Corée du Nord

Les autorités sud-coréennes et américaines envisagent une reprise de leurs exercices militaires conjoints avec le déploiement de bombardiers lourds à long rayon, appelés « Blue Lightning », en cas de tir d’un nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) par la Corée du Nord, rapportent mercredi les médias sud-coréens citant des sources gouvernementales.

« La Corée du Sud et les États-Unis ont convenu de prendre des contre-mesures équivalentes » en cas de provocation nord-coréenne avec un ICBM, a dit un haut responsable gouvernemental sud-coréen, ajoutant que les deux pays envisagent une reprise de l’exercice Blue Lightning.

L’exercice mobilise des bombardiers stratégiques lourds comme les B-52H et B-1B stationnés à la base Anderson à Guam dans le Pacifique pour les déployer sur la péninsule coréenne ainsi que des avions de chasse des États-Unis, de la Corée du Sud et du Japon pour les escorter.

Cet exercice aérien conjoint, qui a eu lieu en mai 2018, a été mené par les États-Unis seuls près de la péninsule coréenne en raison de craintes des autorités sud-coréennes qui ne souhaitaient pas froisser Pyongyang avant l’ouverture d’un sommet entre les États-Unis et la Corée du Nord en février 2019 à Hanoï, au Vietnam.

Le déploiement de bombardiers américains à longue portée sur la péninsule coréenne est suspendu depuis 2017.

Si jamais la Corée du Nord tire un ICBM, la reprise du déploiement de ces bombardiers lourds stratégiques sera inévitable, indiquent les médias sud-coréens.

La Corée du Nord a effectué neuf démonstrations de force depuis le début de l’année dont le lancement de missile à portée intermédiaire (IRBM) fin janvier, et deux tirs de missiles fin février et début mars et d’autres lancements de missiles balistiques à moyenne portée (MRBM) présumés.

La Corée du Nord a indiqué qu’elle menait des essais pour le développement d’un « satellite de reconnaissance militaire.