L’arrivée au pouvoir le 20 juillet 2021 de Pedro Castillo, instituteur rural issu du parti de gauche marxiste-léniniste (Peru Libre), a entraîné un revirement regrettable dans les relations maroco-péruviennes: le 10 septembre 2021, le rétablissement de la reconnaissance par Lima de la pseudo-« rasd ». Une décision attribuée à l’influence des régimes populistes d’obédience chaviste au Venezuela et en Bolivie, sur un nouveau président péruvien novice en politique, mais contre laquelle le peuple péruvien se dresse vivement, comme le démontre la tournée que s’apprête à effectuer, dès ce lundi au Maroc, une importante délégation du congrès péruvien, à Rabat, Tanger, Casablanca et Dakhla.
Cette délégation sera conduite par le président de la Commission des affaires étrangères du Congrès, M. Ernesto Bustamante, un ami de longue date du Maroc.
Outre le Congrès, cette délégation sera accompagnée par un groupe de journalistes péruviens, à leur tête Ricardo Sánchez Serra, fondateur du Conseil péruvien d’amitié avec le « peuple sahraoui », devenu un farouche opposant au « polisario » et par ricochet un partisan inconditionnel de l’offre marocaine d’autonomie.
Interrogé par notre confrère de la MAP, Rachid Mamouni, le chef de la délégation du Congrès péruvien, M. Ernesto Bustamante, a affirmé fonder de grands espoirs sur cette visite. « Il s’agit d’une visite que nous effectuons avec une grande expectative, car nous allons pouvoir rencontrer des personnalités très importantes au sein du gouvernement marocain, tant à la Chambre des représentants qu’à la Chambre des conseillers et au ministère des Affaires étrangères », a-t-il annoncé.
De même, a-t-il ajouté, la délégation parlementaire aura des entretiens avec les responsables du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et sera reçue par le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), en plus de visites à Casablanca, Dakhla et Tanger.