L’offensive russe sur l’Ukraine est condamnable. Mais elle ne le serait pas plus que ces « sanctions » insignifiantes, voire ridicules, que les preux chevaliers européens exposent tel « un trophée de guerre! », face à un Poutine qui ne recule devant rien… il s’en ficherait comme de sa première montre Vostoc.
« La Russie exclue du concours Eurovision de la chanson »… « Ukraine: l’UEFA convoque une « réunion extraordinaire » concernant la finale de C1 prévue en Russie »… Et vas-y, Poutine et Lavrov, que je gèle même vos avoirs dans l’UE!!!
Vous voyez d’ici… brrrrrr… le « Tsar » et son MAE trembler… de rire, à défaut de remords quant aux drames supplémentaires causés à un peuple ukrainien pacifique et dont le seul délit, semble-t-il, est d’avoir voulu simplement décider par lui-même, choisir par et pour lui-même, avec qui traiter ou s’allier…
Or, ne voilà-t-il pas que ce peuple martyr dirigé par un président inexpérimenté, sorti tout droit d’une tragédie de Shakespeare, se rend à la triste évidence de s’être trompé d’ « amis », -garde-moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge-, d’avoir fait trop confiance à cette Europe qui doit arrêter de se la raconter, de regarder les autres du haut de son arrogance creuse, et surtout, surtout, nous faire grâce de ses slogans creux sur la démocratie, la liberté et les droits de l’homme.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a le « mérite » d’avoir dessillé les yeux du peuple ukrainien sur le double jeu de cette Europe qui semble attraper une loghorrite aiguë, et donne la triste impression d’être juste un « phénomène sonore », tout comme les anciens thuriféraires du panarabisme bon marché.
Mais que cette Europe sache qu’il y a une fin à sa comédie; par son inaction déconcertante face à la tragédie qui se déroule à huis clos à Kiev, elle est en train de scier la branche sur laquelle elle est assise. Le conflit a démarré à ses frontières, et il n’est pas exclu que des pays satellites de l’ex-URSS, aujourd’hui membres de l’UE, basculent dans le giron de la Russie de Poutine. E ce n’est surtout pas sa réaction timide, tragiquement comique, qui va brider les appétits voraces de l’Ours polaire.