UKRAINE: LES RAISINS DE L’IMPUISSANCE

Une violente émotion remonte à la gorge de votre modeste serviteur en regardant les images terrifiantes de la guerre en Ukraine. Un soldat qui, dans un message touchant, et alors que le ciel pleuvait du feu, veut rassurer ses parents qu’il était encore en vie. Un autre qui faisait ses « adieux » à sa fille avant de prendre le chemin du front. Une maman avec son garçon effaré arborant, impuissante, une pancarte sur laquelle était écrit: « Stop to war! » et, comble des combles, un jeune président ukrainien qui, dans un entretien téléphonique avec son homologue autrichien, se demande « jusqu’où l’Ukraine pourrait résister »!!!

Pendant le massacre, certains médias européens ont pris le cynique plaisir de farfouiller dans la biographie du président de 41 ans pour indiquer qu’il était d’abord comédien, avant de devenir président en 2019.

Oui, l’inexpérimenté Volodymyr Zelensky a eu tort de confondre « guerre » et « Danse avec les stars », version ukrainienne de la célèbre émission française dont il a été sacré en 2006 et qui lui ouvrira la porte du palais Mariinsky, à Kiev. Mais est-ce une raison de le « narguer » maintenant que le mal est fait, que le peuple ukrainien est livré comme de la chair à canon à l’artillerie russe…?

Zelensky n’aurait dû jamais croire aux « promesses » de l’Oncle Sam ni à celles de cette Europe bien-pensante et incroyablement passive, pour épargner à son peuple une nouvelle tragédie, après celle de 2014, avec tout son cortège de morts et son lot de dégâts désastreux.    

À défaut de pouvoir défendre nécessairement ses frontières, accessoirement l’Ukraine, cette Europe aurait dû laisser ce pays assumer son destin avec la Russie. On ne tire pas le diable par la queue et on ne vient pas après crier au même diable!

À l’évidence, triste évidence, rien ne peut arrêter le « tsar » Poutine. Ce dernier a bien compris que l’Occident était impuissant et que, du coup, il avait les mais libres pour  refaire ou défaire la carte géopolitique de la région.

Avec l’offensive russe sur l’Ukraine, il est clair que rien ne sera plus comme avant. Et ce ne sont ni les sanctions économiques agitées par le président Biden et ses pairs européens, ni les mesures de rétorsion qui seront peut-être prises demain par l’OTAN lors d’une réunion prévue « à distance », moins encore les appels à la « retenue » lancés par le SG de l’ONU, qui feront plier la Russie.