Pedro Sanchez, ami des chavistes et des satrapes d’Alger, se rappelle à notre bon souvenir. Faute de propositions à mettre sur la table du 6ème Sommet UE-UA, réuni les 16 et 18 février à Bruxelles, pour refaçonner les relations euro-africaines, il a provoqué une conférence de presse vendredi pour annoncer, du haut de son 1,90 mètre, un non-événement. Tenez, « Sánchez a indiqué s’être entretenu avec le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, qui a également participé au sommet », rapporte l’agence Europa Press, relayée à grand coup de klaxons par une presse ibérique plutôt marocophobe.
À défaut de jouer dans la cour des grands, -les 20 secondes qui lui ont été accordées le 14 juillet 2021 par le président Biden à Bruxelles lui ont valu d’être la risée du monde-, le président du gouvernement espagnol préfère faire le petit jeu d’Alger, marraine de la « république » des fantômes.
Avec cette annonce au relent de provocation nauséeux, Pedro Sanchez ne nous a pas dit « à quel titre » il a reçu le dénommé Brahim Ghali.
Au nom de quel droit le chef de la « 23ème démocratie du monde » peut-il donc s’autoriser à serrer la main d’un sanguinaire impénitent, comptable de crimes génocidaires, y compris contre des civils espagnols, pour ne pas parler des viols monstrueux qu’il a commis sur des sahraouies mineures?
Voilà l’inique et seule « qualité » dont peut se targuer ce sombre individu au pedigree qui ferait pâlir le pire des Bokassa-gueule-de-loup.
Du haut de quelle irresponsabilité ce même Pedro Sanchez peut-il se permettre de chanter hors-scène en s’inscrivant à rebours de la volonté de l’Union européenne qui, par la voix de son porte-parole pour les Affaires étrangères, Peter Stano, a précisé « ne pas reconnaître la « rasd » » et « ne pas avoir invité le chef du polisario »?
En faisant ainsi cavalier seul, Pedro Sanchez a réussi le « pari », quel pari!, de mettre son pays au ban des Nations, y compris et surtout le Maroc qu’il a qualifié, hypocritement, de « partenaire privilégié » de l’Espagne.
De qui se moque-t-il, encore?
Une chose reste sûre: Pedro Sanchez ne peut continuer de jouer sur plusieurs tableaux. Entre des intérêts solides avec le Maroc et des intérêts sordides avec la junte algérienne, l’Espagne ne doit pas avoir l’embarras du choix.