Après dix ans de politique anti-sociale, impopulaire, enveloppée sous le slogan clinquant mais trompeur de la « réforme » arboré par les islamistes, les Marocains étaient en droit d’attendre « mieux », pour reprendre un slogan cher au parti vainqueur du scrutin du 8 septembre, le RNI.
Or voilà, trois mois après ledit scrutin, ce « mieux » tarde encore à pointer du nez. Les trois piliers de l’actuelle collation gouvernementale (RNI, PAM, PI) ont toutefois placé haut la barre des « promesses » et, du coup, des mesures sociales urgentes s’imposent ne serait-ce que pour diminuer le malaise social ambiant.
Circulez, rien à voir ni d’ailleurs à entendre. Il semblerait que l’actuel gouvernement ait fait le choix du silence. « Un gouvernement MUTE », dirait l’autre, à juste titre d’ailleurs. À part les points de presse hebdomadaires du porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, -converti en la circonstance en spécialiste ès tout (Coronavirus, tourisme, sécurité sociale, etc)-, quelques sorties médiatiques timides, de surcroît peu convaincantes, de quelques ministres, les dérapages klaxonnants d’autres très peu inspirés, l’actuel exécutif continue de se confiner dans un silence inquiétant.
Ce silence n’est guère rassurant pour le commun des citoyens, il laisse un vide sidérant qui peut être exploité par les sirènes béantes du nihilisme pour tenter d’élargir (excusez la redite) le fossé béant entre le citoyen et la classe politique.
La nature a horreur du vide.
