« La Tunisie serait à l’Algérie ce que le Liban était à la Syrie ».

La Tunisie affaiblie par ses crises politiques et économiques va-t-elle tomber dans l’escarcelle algérienne ? C’est ce que craignent beaucoup de journalistes et intellectuels tunisiens qui mettent en garde contre ce qu’ils appellent un « nouveau protectorat ». Certains n’hésitent pas à établir une corrélation avec le Liban et la Syrie, elle-même passée dans le giron du chiisme iranien. Tout le monde sait, de l’Afrique à l’Amérique Latine, que les pétro et gazo-dollars de l’Algérie sont convertibles en soutien politique à la thèse séparatiste prônée par la junte militaire.

La Tunisie a déjà sacrifié son principe de neutralité, en s’abstenant de voter pour la reconduction du mandat de la Minurso fin octobre dernier au Conseil de sécurité, s’alignant ainsi pour la première fois sur la thèse algérienne. La troupe de Chengriha qui a multiplié les va-et-vient entre Alger et Tunis ne se contentera, certainement pas, de cette concession et multipliera les offres sonnantes et trébuchantes pour pousser le président tunisien Kaïs Saïed à prendre un virage à 360 degrés.

Il y a péril en la demeure car l’offre se transforme toujours en chantage chez la junte militaire.