La campagne pour l’élection présidentielle bat son plein en France où les candidats se livrent une rude concurrence pour occuper la première place sur l’échelle de … l’islamophobie. Depuis plusieurs mois, tout ce qui se rapporte à l’Islam et aux musulmans est devenu un excellent argument électoral.
Dans cet exercice, c’est le journaliste Éric Zemmour qui a pris les devants en ressassant, tous les jours, ce sujet et celui de l’immigration sur la très conservatrice chaîne d’info en continu, Cnews. Personne ne savait, alors, que celui qui se définit comme juif berbère menait une précampagne électorale pour devenir par la suite candidat à l’élection présidentielle.
Zemmour qui n’aime pas les femmes, l’Islam, les musulmans et les migrants tout en défendant le régime de Vichy qui a déporté les juifs, a fini par faire des émules aux sein des extrêmes, des nationalistes, voire chez la droite républicaine. Tout ce petit monde s’est mis d’accord sur un seul programme qui consiste à mettre dehors les musulmans et les migrants pour éviter un supposé grand remplacement.
Le candidat Éric Zemmour n’hésite pas, en effet, à déclarer que si la France ne se barricade pas, elle risque d’être dirigée par des Musulmans dans les prochaines décennies. Les dirigeants du LR (Les Républicains) qui étaient connus par leur modération sur ces sujets sont tombés dans le piège de Zemmour lors de la tenue de la primaire qui a désigné Valerie Pécresse comme candidate pour la présidentielle.
Les cinq prétendants ont rivalisé dans les mesures draconiennes à prendre pour juguler l’avancée de l’Islam et la ruée des migrants. Le député Éric Ciotti a été le plus radical parmi tous ses adversaires en appelant à créer un Guantanamo à la française pour y enfermer les terroristes et les islamistes radicalisés.
Il faut avouer que le président français Emmanuel Macron les avait devancés dans cette radicalité en faisant adopter la loi dite de lutte contre le séparatisme qui cible directement les français de confession musulmane. Face à cette islamophobie ambiante, seule la gauche et notamment le dirigeant de la « France insoumise » Jean-Luc Mélenchon s’est opposé à cette dérive raciste et xénophobe (voir vidéo ci-dessus).
Invité par la chaine BFMTV, le dirigeant politique, natif de Tanger, a encore une fois dénoncé ces attaques infâmes contre les musulmans en rappelant que ce sont les musulmans qui ont défendu la France à Monte Cassino et lors du débarquement de Provence contre l’occupant allemand.