L’ancien chef du parti travailliste Amir Peretz a été nommé dimanche au poste de président du conseil d’administration d’Israel Aerospace Industries (IAI), le plus grand groupe public israélien d’armement.
Le poste de président du conseil d’administration d’IAI est extrêmement convoité selon le site économique Calcalist, l’entreprise ayant un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards de dollars.
IAI développe et fabrique des systèmes avancés pour la sécurité aérienne, spatiale, maritime, terrestre, cyber et intérieure. Depuis 1953, l’entreprise fournit des solutions technologiques à des clients gouvernementaux et commerciaux du monde entier, notamment des satellites, des missiles, des systèmes d’armes et des munitions, des systèmes sans pilote et robotiques et des radars.
IAI fabrique des avions civils (ARAVA, Westwind, Astra (Gulfstream G100), Galaxy (Gulfstream G200); des avions militaires (Arava, Kfir, Kurnas 2000, Lavi, Nesher, Tzukit, Phalcon; des drones (Heron, Eitan, Harfang, Harop, Harpy, Hunter, Pionner, Panther, Scout, Searcher); des navires (Super Dvora Mk III, Classe Dvora, Classe Super Dvora Mk II, Classe Super Dvora Mk III); des satellites Amos, Eros, Ofek, dont 2 satellites radar TecSAR, Shavit (lanceur).
Emir Perez, l’enfant de Bejaad
Né le 9 mars 1952 à Bejaâd, Amir Peretz est un homme politique israélien, disposant également de la nationalité marocaine. Son père dirige la communauté juive de Bejaâd et possède une station-essence. Ils immigrent en Israël en 1956 pour s’installer à Sderot, où Amir suit l’enseignement du lycée.
Il est président du Parti travailliste israélien de novembre 2005 à juin 2007. Il mène alors la campagne travailliste aux élections législatives israéliennes de 2006 et négocie l’entrée du parti dans la coalition menée par Ehoud Olmert, à la suite de la victoire de Kadima.
Peretz retrouve la présidence du parti en 2019 et devient ministre de l’Économie l’année suivante.
Amir Peretz entretient un lien étroit avec son pays d’origine, le Maroc, qu’il a quitté à quatre ans mais dont il dispose toujours de la nationalité et où il se rend régulièrement et où plusieurs membres de sa famille résident encore. Il affirme être fier de ses origines marocaines, qu’il considère comme partie prenante de son identité. Sa proximité avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI est souvent soulignée: il est d’ailleurs reçu par le Souverain le 17 février 2006 pour une audience au Palais royal de Fès.
En janvier 2006 après sa victoire à la présidence du parti travailliste israélien, il déclare: « Mon élection à la tête du Parti travailliste israélien est une victoire pour tous les Marocains, ceux qui vivent en Israël et ceux qui vivent au Maroc ».
Industrie de défense: Le Maroc et Israël tracent le sillon
La nomination d’Emir Perez à la tête du leader israélien de l’armement, IAE, intervient alors que Rabat et Tel-Aviv ont signé mercredi 22 novembre un Mémorandum d’Entente dans le domaine de la défense couvrant les échanges d’expériences et d’expertise, le transfert technologique, les formations ainsi que la coopération dans le domaine de l’industrie de défense.
Ce Mémorandum d’Entente, le premier du genre dans le monde arabe, a été signé par Abdeltif Loudyi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Administration de la Défense Nationale, et le vice-Premier ministre, ministre de la Défense de l’Etat d’Israël, Benny Gantz.
Ce mémorandum donne au Maroc la possibilité de faire parti du select club des fabricants d’armes et lui permettra, outre l’exportation d’équipements militaires, d’assurer l’autosuffisance de son armée.
