Vidéo. Mosquée Hassan II, voyage dans l’espace et le temps d’un haut lieu de culte et de culture

Abdefettah Moujahid, ancien Wali et gouverneur de l’Agence urbaine de Casablanca, fait partie d’un groupe restreint des personnes qui connaissent, dans les moindres détails, le récit de la construction de la Mosquée Hassan II de Casablanca.

Plus encore, il était dans le cockpit d’un immense chantier qui allait reconfigurer l’urbanisme de la métropole. Notamment, au niveau de ses environs immédiats, voire au-delà. Du démarrage de son chantier en 1986 jusqu’à son inauguration par feu S.M Hassan II en 1993, la Grande Mosquée a constitué un immense défi qu’il fallait relever. Particulièrement, sur le plan technique. Mais, pas uniquement. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La Mosquée Hassan II est devenue une emblème de la ville blanche. Un repère qui s’est inscrit dans le quotidien des Casablancaises et des Casablancais.

 

 

 

 

Pourtant, peu sont ceux qui connaissent tous les efforts consentis pour sa réalisation, ainsi que les multiples prouesses de ceux qui ont mis la main à la pâte pour que cet édifice soit ce qu’il est devenu.

Pour éclairer les antennes des uns et des autres, la Fondation de la Mosquée Hassan II, sur initiation de son Conservateur Bouchaib Ben Driss Foukar, a organisé, ce jeudi 11 novembre dans l’enceinte de la Mediathèque, une conférence animée par Dr. Abdelfattah Moujahid.

Une conférence qui était, en fait, un voyage rétrospectif dans le temps d’un édifice ainsi que dans l’espace de la métropole.

A. Moujahid a fait du partage d’un parcours un moment historicisant qui a levé le voile sur des dimensions quasi inconnues du grand public.

Plus encore, le conférencier, outre les aspects architecturaux de la Mosquée, s’est appesanti sur les impacts socio-économiques d’un édifice devenu porteur de la Marque Casablanca, voire un identifiant du Maroc.

Un édifice aussi qui a été voulu inscrit par-delà sa mission cultuelle, dans une vision culturelle globale. Pas uniquement dans la charge symbolique qu’il porte en tant que mémoire vivante des arts artisanaux du Royaume, mais aussi en tant qu’un lieu de savoir, d’ouverture, de tolérance et d’apprentissage. Des dimensions qui ont été matérialisées, entre autres, par la création du Musée de l’art artisanal, l’Académie des arts traditionnels, la Mediathéque, etc, comme l’a rappelé Bouchaib Fokar, en introduisant le conférencier. D’autant plus, a-t-il insisté, que cet édifice a donné une âme à une ville qu’on prenait, uniquement, pour une grande machine économique.

D’ailleurs, les différentes manifestations culturelles et scientifiques que la Fondation organisent, depuis sa création, en livrent la démonstration grandeur nature. Sans omettre de vue la multitude des publications qui participent à l’effort de l’encouragement des actions en faveur du rayonnement spirituel, culturel et scientifique de la grande métropole, comme le souligne le Conservateur de la Fondation dans la préface du tout récent livre intitulé « Casablanca: Aspects du renouveau d’une  métropole », dont la coordination a été assurée par Pr. Abdelkader Kaioua.