LA DICTATURE ALGÉRIENNE. UN MODÈLE POLITIQUE INÉDIT ET DÉSASTREUX !!

**Les  dictateurs, des maudits de l’histoire

Dans l’ouvrage collectif « Le Siècle des dictateurs » publié en 2019, Olivier Guez souligne qu’ »à l’origine, les dictateurs, les maudits de l’histoire, n’étaient rien ou pas grand-chose. Des illuminés, des marginaux, des passe-muraille ; des agitateurs ou des militaires frustrés (…) Des ratés mythomanes et revanchards qui ne se seraient jamais approchés du pouvoir sans un coup de pouce – ou coup de pied – du destin (…) Impitoyables et cruels… ils ont  une même défiance envers leurs semblables et le mépris le plus profond de la vie humaine ».

L’ouvrage a analysé 22 profils de satrapes du XX° siècle. Staline, Hitler, Mao, Franco, Saddam, Kadhafi, Duvalier, Pinochet, Pol Pot… À cette liste sinistre, on peut ajouter, sans la moindre hésitation, la singulière cohorte de dictateurs algériens affublés du titre de « généraux ».

**La branche algérienne des dictateurs mérite un examen particulier. Un collectif dissimulé qui agit en « grappe »

Le dictateur assume son pouvoir en tant qu' »individu » face à son peuple et face au monde et ne s’en cache pas. Il apprécie les discours et la galvanisation des foules ! Y compris le dictateur algérien Houari Boumediene qui exerçait – seul et dans la visibilité – la totalité du pouvoir. Il était un interlocuteur identifiable.

Depuis sa mort, en 1978, le régime a connu une incroyable dérive et même dégénérescence mêlant hypocrisie, imposture et  lâcheté… cause de tous les malheurs de l’Algérie.   

Un « gang de généraux dictateurs », tapis à l’ombre, s’est accaparé le pouvoir. Il a placé en devanture, par des élections systématiquement truquées, des présidents de république de façade… dépourvus de toute capacité décisionnelle. 

Une incroyable césure. La présidence de la république, coquille vide et la réalité du pouvoir aux galonnés de l’ombre. Du jamais vu !!

Ces satrapes agissent en « grappe » avec la règle qu’aucun, parmi eux,  ne soit reconnu officiellement comme décideur ou interlocuteur. Ils forment une  hallucinante « entité dictatoriale plurielle » à têtes multiples ! Opacité, confusion et impunité sont savamment entretenues. Le brouillard est total ! 

Aujourd’hui un triste quatuor -Khalid Nezzar, Toufik Mediène, Said Chengriha et Abdelaziz Mjahed – est au cœur du système… mais camouflé derrière le président potiche Tebboune !

**Une question de survie

Ce groupe ne fait que défendre sa survie et aussi d’énormes intérêts. Les siens et aussi ceux de plus 400 autres généraux… également masqués. A part leur égo boursouflé, ces  oppresseurs, éradicateurs n’ont ni projet ni vision pour une Algérie meilleure.

Aux capacités d’analyse limitées, ils rejettent tout débat démocratique et règlent tout par la violence.  Ils ne cessent de combattre la fine fleur de l’intelligence algérienne et l’obligent  à l’exil ou à la prison.

Tout cela, aggravé par un bric-à-brac de ministres et hauts fonctionnaires, non qualifiés, nommés en fonction du « quota gouvernemental » imparti à chaque général.

Dans le pays en faillite, la diversion, les slogans vides et les principes creux sont devenus un système de gouvernance. Avec, à la clé, une diplomatie de propagande primaire construite sur le mensonge et la falsification.

Le naufrage de l’Algérie est mis sur le compte de la France colonialiste,  le Maroc expansionniste et le sionisme israélien. Même le Hirak, expression d’un ras-le-bol venant des profondeurs du peuple, est pour eux… téléguidé de l’étranger !!!

Incompétents et illégitimes, ils ne veulent rien lâcher et se sont  radicalisés. Ils cherchent à tout prix à se mettre sous un « parapluie » russe, en prévision de surprises pouvant venir du Conseil de Sécurité ! Le modèle du dictateur Assad est dans leur esprit.

Le pays a été livré en leasing à Moscou. Ils ont aussi aidé les mercenaires pro-russes  de la nébuleuse Wagner -qu’ils financent – à prendre pied au Mali. Ce pays martyr où ils ont  semé un imprescriptible désordre… pour contrer la France !

Ils ont aussi favorisé l’incrustation du Hezbollah iranien au Sahel et au Maghreb à travers les mercenaires du polisario.

**La communauté internationale n’en peut plus de la mascarade

Face à ce « modèle  politique » dégénéré et dégradé,  la communauté internationale s’inquiète. Le clan est traversé  par un vent de panique. Le président potiche, toujours grisé, est dans l’anathème continu pour plaire aux satrapes.

Vociférations guerrières contre le Maroc… Propos injurieux contre la France…Vannes ouvertes et nauséabondes de l’antisémitisme. Que de la surenchère, de l’escalade et de l’agressivité.  La déstabilisation tous azimuts du Maghreb et du Sahel. La dénaturation des missions de l’Union Africaine…    

Résultat: l’impossibilité de l’échange raisonné ou du dialogue avec l’Algérie ! Laquelle ??

Tant que la rente  pétrolière était là et que le pays fonctionnait peu ou prou… les voisins européens et maghrébins fermaient les yeux sur la mascarade. 

Aujourd’hui le pays est devenu un bourbier en interne et une grave source de désordre en externe. Il y a une prise de conscience internationale que ce modèle politico-militaire désastreux et agonisant a fait son temps.