La magazine américain Foreign Policy a consacré, le jeudi 14 octobre, un long article à l’Algérie où il décrit comment ce pays riche a été appauvri par une autocratie militaire qui s’est appropriée le pouvoir dès l’indépendance.
La plupart de ses dirigeants, souligne l’auteur de ce papier, ont attendu à l’étranger ( Maroc et Tunisie) que la guerre contre le colonialisme se termine pour s’accaparer le pouvoir et le transformer en un régime autoritaire. Un régime constitué par une : « collection opaque de généraux de l’armée, de chefs de services secrets et d’hommes politiques âgés qui étaient derrière la désignation de tous les présidents qui se sont succédé à la tête de ce pays ».
Le magazine déroule toutes les péripéties d’après indépendance de ce pays qui ont commencé par un coup d’État militaire suivi d’un autre coup d’État contre la démocratie en janvier 1992, le génocide de la décennie noire et le règne paraplégique de Bouteflika.
Tout au long de ces décennies ce sont les militaires qui faisaient et défaisaient les présidents, voire assassiner l’un d’eux, en procédant à des simulacres d’élections jusqu’à l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune.
Pendant toute cette période la corruption a fait rage, les miliaires ont dilapidé des milliards de dollars et le peuple n’a pas cessé de s’appauvrir jusqu’à être contraint de faire la queue pour acheter les pommes de terre, de l’huile, du lait, etc.
La gestion de ce pays riche en hydrocarbure et en gaz est si catastrophique que les pénuries de l’eau, de l’électricité et autres produits essentiels se multiplient tous les jours. Un pays où : « L’économie dépend toujours de l’exportation des hydrocarbures et de l’importation de presque tout le reste ».
Mais où sont passés les centaines de milliards de dollars de recettes de pétrole et de gaz pour que le peuple algérien manque des besoins les plus élémentaires? La réponse est évidente pour le magazine Foreign Policy : « beaucoup ( d’argent) a été perdu dans la corruption et la mauvaise gestion de l’establishment militaire et de l’oligarchie instaurée depuis des années».
C’est terrible qu’un peuple aussi jeune, dans un pays aussi riche, soit retenu en otage pendant tout ce temps par des « généraux, des sécuritaires et des politiques aussi âgés ». Autant dire que le peuple algérien a besoin d’une seconde indépendance pour se libérer du joug de leurs dirigeants atteints de sénilité, conclut le magazine américain.